Les skieurs peuvent être rassurés. La piste Troupézy de la station de ski de Métabief n’est plus menacée pour cet hiver. Le 13 décembre dernier, le maire de Jougne a pris un arrêté municipal interdisant son accès. La préfecture du Doubs a alors saisi le tribunal administratif de Besançon pour faire annuler cette décision. Et c’est chose faite.
Ce nouveau rebondissement intervient dans un contexte particulier pour la station de Métabief. En septembre, le Département a décidé de fermer le secteur Piquemiette. Annonce qui n’a pas plu aux élus de Jougne, qui ont alors choisi de voter un arrêté pour interdire l’accès à Troupézy, en grande partie sur la commune. Le maire, Michel Morel, avançait alors l’argument de la sécurité et du risque d’avalanche.
Continuer la négociation pour l’avenir de la station
Samedi 21 décembre, une réunion de médiation a réuni le sous-préfet de Pontarlier, Nicolas Onimus et les représentants du conseil départemental. Le maire de Jougne était alors prêt à retirer son arrêté mais la majorité des élus municipaux a choisi de maintenir sa position. Ce jeudi 26 décembre, le tribunal administratif a suspendu l’arrêté. « On a tenté à trois reprises de trouver une solution. Michel Morel souhaitait revenir sur la décision mais les élus n’ont pas suivi et ont préféré aller devant le juge. On aurait pu en faire l’économie mais il faut respecter aussi les volontés des conseillers », réagit Philippe Alpy, président du Syndicat Mixte du Mont d’Or (SMMO) et vice-président du Département.
À la suite de la décision rendue par le tribunal administratif, Michel Morel n’est pas surpris : « je m’y attendais pour être sincère. J’ai pu constater que des mesures ont été prises pour sécuriser le secteur Piquemiette, tant sur le risque d’avalanche mais également sur la liaison avec Troupézy. Alors je suis content, ça fait avancer les choses. Maintenant on va continuer la négociation avec le Département sur Piquemiette et l’avenir de la station », déclare Michel Morel. Une discussion souhaitée également par Philippe Alpy : « La montagne, c’est le travail de tout un chacun ».