
David Sauvan, le président de la CPME 25 le répète à l’envi « nous représentons les entreprises indépendantes, libres et patrimoniales ». Pour ces entrepreneurs engagés au quotidien dans la vie de leur territoire, la liberté d’entreprendre et la dimension humaine sont des valeurs fondamentales.
Indépendants, ils ne sont pas soumis aux diktats de groupes financiers anonymes. Leur ambition est de servir au mieux les intérêts de leurs clients dans une relation gagnant-gagnant. Libres, ils sont les seuls à décider de ce qui est bon pour leur entreprise et leurs salariés. Patrimoniaux, ils créent et développent leurs activités en engageant leur propre patrimoine. Ils sont seuls responsables dans le succès comme dans l’échec.
Un syndicat représentatif
Libres et indépendants mais solidaires, les entrepreneurs de la CPME représentent, défendent et assurent la promotion des PME du Doubs dans tous les secteurs d’activités (industrie, commerce, service ou artisanat). L’organisation patronale des PME siège dans toutes les instances territoriales de la région et rappellent aux décideurs politique la spécificité des petites entreprises, maillon indispensable de l’aménagement durable des territoires.
La CPME et notamment celle du Doubs détient des mandats pour défendre les intérêts des petites entreprises (tribunaux de commerce, Urssaf, Conseil de prud’hommes, CPAM, Impôts…) Les quelques 50 mandats assurés par des entrepreneurs de la CPME25 visent à influer sur les décisions administratives ou politiques et à peser sur les orientations de la société.
Plus de 200 entreprises du Doubs adhèrent à la CPME25
David Sauvan, le nouveau président élu en janvier 2025, souhaite convaincre encore plus d’entrepreneurs de PME de rejoindre l’organisation patronale, particulièrement dans une période de fortes turbulences économiques et politiques. L’organisation patronale des PME dans le Doubs, est dirigée par de vrais entrepreneurs au service de leurs adhérents. Ils sont dirigeants d’agence d’intérim, entrepreneurs du numérique, avocats, industriels ou artisans. Ils savent donc au quotidien la passion d’entreprendre et aussi les difficultés.
La Franche-Comté est riche de ses petites entreprises dans des activités très diversifiées. La CPME est leur relais.
« Le Gros Événement 2025 » à la Saline royale

Pour la 5ème édition, la CPME25 avait investi l’usine-palais de Claude-Nicolas Ledoux. Accueillis par Hubert Tassy, le directeur de la Saline, entrepreneurs et partenaires ont assisté à une conférence de Raphaël Enthoven sur « l’Intelligence Artificielle (IA) et ses limites ».
Le philosophe et essayiste était (hasard du calendrier) au cœur d’une polémique politique, Grand Besançon Métropole lui ayant dénié la possibilité d’être présent à « Livres dans la Boucle » le festival du livre qui se tient du 19 au 21 septembre, au prétexte de ses prises de position dans le conflit israélo-palestinien. Raphaël Enthoven en profitera pour souligner dans une lettre ouverte à la Maire de Besançon que « les chefs d’entreprises du Doubs sont moins sectaires que la maire de Besançon…j’ai notamment appris que vous aviez annulé votre venue en apprenant la mienne. Vous vous êtes censurée vous-même ». Après plusieurs jours de polémiques, l’auteur est finalement reprogrammé au festival littéraire et sera présent.
Pour Raphaël Enthoven « l’Intelligence Artificielle est-elle devenue incontrôlable ? Alors qu’elle devrait être un outil extraordinairement utile dans les prises de décisions, elle signe aussi la fin du goût de l’effort, de l’apprentissage de la connaissance ».
« Le terme d’Intelligence Artificielle est soit un pléonasme, soit un oxymore ». Raphaël Enthoven dénie à l’Intelligence Artificielle de philosopher. « L’Intelligence Artificielle consiste à ne pas être étonné par ce qui n’existe pas encore. Le philosophe s’étonne de ce qui est connu et familier : deux résolutions totalement opposées ».
Il nous fait réfléchir, ce que la machine ne sait pas faire. « Un cerveau humain n’a rien à voir avec une plaque de silicium…la simplicité est hors d’atteinte de la machine ». Le message est bien passé auprès des 500 chefs d’entreprises présents à la Saline le 4 septembre. Confrontés au quotidien à l’absurdité des tableurs Excel administratifs, le débat qui a suivi la conférence de Raphaël Enthoven a prouvé que les entrepreneurs de PME sont aussi des philosophes.