C’est une obligation réglementaire datant de la loi de 2015 sur la Transition Ecologique et la Croissance Verte faite aux communautés de communes de plus de 20000 habitants.« Nous ne l’avons pas vécu comme une contrainte mais plutôt comme l’occasion de montrer l’approche volontariste de notre territoire en la matière » soulignent Claire Reymond-Balanche et Kevin Fadin, respectivement adjoints à Morteau et à Montlebon, tous deux membres de la commission développement durable de la communauté de communes du Val de Morteau.
Depuis 2017, plusieurs étapes se sont succédées dans ce dossier : un diagnostic du territoire suivi d’une stratégie et d’un plan d’actions établi en concertation avec les élus et la population. « Parmi les thématiques traitées, on retrouve : la réduction des gaz à effet de serre, l’adaptation au changement climatique, la sobriété énergétique, la mobilité douce, la qualité de l’air ou encore le développement des énergies renouvelables ». Objectif 2050 pour ce PCAET, un horizon qui peut paraitre lointain mais qui est très proche à l’échelle de la planète. Tous les six ans, les actions seront évaluées et le plan adapté si besoin.
Une volonté de coconstruire les actions
Aujourd’hui, après la réalisation des diagnostics, la définition de la stratégie et les enquêtes de concertation avec les élus et le public, les citoyens ont pu avoir accès à ces différents travaux et apporter leurs remarques. Place désormais à l’opérationnel. « Nous allons mettre en place des actions précises avec les acteurs du territoire. Les moyens de réalisation des actions sont diversifiés et flexibles dans leur exécution car le PCAET n’est pas un carcan mais une déclaration d’intentions fixant un cap ».
Parmi les chantiers prioritaires figurent la rénovation thermique des bâtiments, le développement des mobilités douces, la sauvegarde et la restauration des zones humides, ainsi que la préservation de la ressource en eau. « Du travail a déjà été fait. A nous maintenant d’aller encore plus loin en impliquant les acteurs économiques privés et publics, les associations et les citoyens ». La CCVM travaille avec différents partenaires (Parc naturel régional du Doubs Horloger, l’Etablissement Public d’Aménagement et de Gestion de l’Eau, l’ADEME, …) pour mobiliser des financements, proposer des outils et des actions afin d’atteindre les objectifs du PCAET.
Des outils à disposition
Pour la rénovation des logements nécessitant des travaux d’isolation, les habitants peuvent faire appel à la Maison de l’Habitat du Doubs qui tient des permanences à l’Espace France Services à Morteau. Les conseillers de la Maison de l’Habitat pourront conseiller les particuliers sur les aides possibles (ANAH, MaPrimeRénov, Certificat d’Economie d’Energie)… Une étude pour mettre en place une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat (OPAH) est également en cours sur le territoire de la CCVM. L’OPAH permettra d’accompagner la rénovation énergétique des logements.
« Pour ce qui concerne l’aménagement du Territoire , les objectifs du PCAET seront pris en compte dans le futur Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi), lui-même en conformité avec le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) du Pays Horloger » poursuivent les deux élus évoquant la vision globale à adopter pour un développement raisonné et plus vertueux. « Notre communauté de communes, même modeste avec ses 8 communes, entend faire preuve d’une forte volonté de relever ces défis. Nous avons tous à prendre nos responsabilités à notre niveau et à changer nos habitudes ».
