Le quartier des Hauts-du-Chazal à Besançon accueillera prochainement deux nouvelles rues portant les noms de femmes emblématiques : Hannah Arendt, philosophe et théoricienne politique allemande, et Assia Djebar, écrivaine et réalisatrice algérienne, ont marqué leur époque par leur engagement intellectuel, social et politique. Deux femmes originaires de pays étrangers qui, par leur travail ont enrichi la culture française, mais a aussi inspiré de nombreuses générations. Le choix de ces deux personnalités ne doit rien au hasard pour Aline Chassagne, adjointe à la culture de la ville de Besançon “c’est un beau symbole aujourd’hui d’inaugurer deux noms de rues à deux femmes incroyables.”
Un engagement pour l’égalité des sexes
Selon les statistiques, la représentation féminine dans l’espace public varie entre 5% et 10% selon les villes. “Cela reste une inégalité en termes d’égalité femmes/hommes, mais aussi au niveau des messages que l’on peut envoyer aux jeunes générations.”, souligne l’adjointe.
Des lectures pour incarner leurs combats
Lors de l’inauguration, des lectrices ont pris la parole pour rendre hommage aux travaux de ces deux grandes figures. Joëlle Cailleux a ainsi lu un extrait d’un texte d’Hannah Arendt, soulignant l’importance de ses réflexions sur la liberté et la démocratie. Merah Saliha, quant à elle, a présenté un passage de l’œuvre d’Assia Djebar, mettant en lumière la force et la résistance des femmes algériennes dans un contexte de guerre et de lutte pour l’indépendance. Comme pour l’attribution de noms féminins à plusieurs salles du pôle Viotte, où l’installation de différentes statues depuis le début du mandat, à travers ces gestes la ville de Besançon œuvre pour une meilleure reconnaissance des contributions féminines dans l’histoire collective.