Du 1er au 3 août, l’ambiance était électrique, éclectique mais surtout festive au Festival de la Paille à Métabief. La 23e édition s’est clôturée dans une belle énergie avec près de 20 000 festivaliers réunis au pied du Morond. Mais derrière ces sourires et cette réussite artistique, La Paille fait face à une équation économique de plus en plus complexe. « Son fonctionnement repose sur un modèle non lucratif, où les aides publiques (environ 10 % du budget), les soutiens privés (10 %) et surtout la billetterie, la restauration, le bar et le merchandising assurent la plus grande partie des recettes. Pendant ce temps, les dépenses – notamment techniques, sécuritaires et artistiques – continuent d’augmenter et deviennent impossibles à réduire », souligne l’organisation dans un communiqué.
Le festival continue de se réinventer : un troisième jour a été ajouté ou cette année, un partenariat avec Métabief Aventures. « Nous avons repensé l’expérience festivalière et intégré les enjeux du développement durable comme axe structurant. Grâce au soutien du Centre National de la Musique pour accompagner notre restructuration, nous avons pu lancer une étude de nos publics et initier une stratégie de développement à long terme. Mais malgré tous ces efforts, l’édition 2025 se solde par un déficit majeur par le manque de 4000 billets payants, mettant en péril la survie du festival ». Les organisateurs lancent alors un appel à leurs festivaliers pour soutenir La Paille « acheter son billet en tarif “confiance”, ne pas retirer son cashless et soutenir l’association, parler du festival autour de vous ». La Paille, créée en 2000, ne compte pas s’arrêter ici, mais l’édition 2026 prendra-t-elle une autre forme ?