« Organisons la sobriété » au cœur des Assises de Grand Besançon Métropole

Le 29 novembre, l’exécutif de Grand Besançon Métropole conviait les 1000 élus de la communauté urbaine à une réflexion sur l’adaptation du Projet de Territoire aux contraintes écologiques et énergétiques nouvelles.

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Catherine Barthelet, Maire de Pelousey et vice-présidente de la métropole en charge du projet de territoire,  a regretté le peu d’attrait des élus pour cet exercice, invités à échanger sur l’avenir de leur territoire. Faut-il y voir la fronde de certains maires et élus communautaires à la suite du dernier conseil communautaire particulièrement houleux ?

Les modèles économiques au défi de la sobriété

La soirée dans le grand amphithéâtre de la Cité des Arts était animée par Nicolas Riou. Son agence parisienne de conseil est spécialisée dans l’accompagnement des collectivités à leurs réflexions prospectives.

Son propos a tourné autour de trois questions : Qui paiera la ville de demain ? Qui gouvernera la ville de demain ? Quels seront les opérateurs des services urbains de la ville de demain ? Si les questions sont les bonnes, le postulat de départ pourrait sembler erroné. En effet, Nicolas Riou part du principe, devenu une quasi-religion, que le dérèglement climatique est inéluctable « Vu que ça va arriver » dit-il, rendant en creux les activités humaines uniques responsables de ce dérèglement.

S’il souligne toutefois ne pas vouloir opposer croissance et sobriété, il considère que le choix des actions publiques doit se faire entre celles qui sont essentielles, utiles ou superflues. Le développement économique et donc démographique est-il essentiel ou superflu ? Sans territoire attractif et créateur de richesses, ce sont moins de contribuables (entreprises et particuliers) qui paieront les services indispensables « de plus en plus coûteux » insiste le conseilleur !

« On ne maîtrise pas tout »

Dans sa proposition de « planification écologique », Nicolas Riou imagine que Grand Besançon Métropole devienne « Autorité Organisatrice de la Sobriété » sur les cinq thématiques d’actions conduites par une métropole : la maîtrise de l’énergie, celle de l’eau, la réduction et la valorisation des déchets, les solutions alternatives de mobilités et l’aménagement urbain.

Pour la 33ème ville de France qui a validé à l’unanimité son Projet de Territoire en 2019, ces Assises communautaires étaient les premières de la nouvelle mandature. Bien que la Maire-Présidente s’en garde bien, la décroissance est au rendez-vous de la réflexion stratégique de Grand Besançon Métropole. Pour l’instant, il ne s’agit que de réflexion !

Yves Quemeneur