
Les critères pris en compte par la DEPP (Direction de l’Evaluation, de la Prospective et de la Performance) permettent d’évaluer, au-delà du taux de réussite au brevet et au bac, le parcours attendu de chaque élève en fonction de critères sociaux ou géographiques, d’âge ou de sexe.
Taux « attendus » et taux « constatés »
Le taux de réussite au brevet et au bac « attendu » pour chaque établissement est comparé au taux de réussite « obtenu » aux examens. L’indicateur final donne une valeur ajoutée permettant de mesurer la capacité des équipes pédagogiques à accompagner et faire progresser les élèves tout au long de leur parcours scolaire. Le modèle statistique simule pour chaque élève « sa probabilité d’obtenir le brevet ou le bac, d’accéder au niveau supérieur ou d’obtenir une mention, en fonction de ses propres capacités et des caractéristiques de l’établissement dans lequel il évolue ».
Les résultats au brevet sont le reflet des évaluations en 6e
Les outils de pilotage de la DEPP permettent aux rectorats à l’échelon national de définir les objectifs pour les chefs d’établissement. Il apparaît que les points obtenus aux évaluations en 6e conditionnent la réussite ou l’échec au brevet des collèges. Une évaluation manquée à l’entrée au collège, c’est souvent un échec au brevet, à contrario des évaluations positives en 6e qui commandent une moyenne élevée au brevet.
Les établissements catholiques privés sous contrat en tête du classement en Franche-Comté
Au niveau du collège, les établissements privés trustent le podium. Sur les 10 premiers établissements, 8 sont des collèges privés. Le collège Notre-Dame à Besançon affiche un taux de réussite de 100% au brevet avec une moyenne de 13,6. Les taux d’accès à la 3e depuis la 6e dépassent 95%. Un niveau régulier depuis trois ans, date du début de l’évaluation en collège. En queue de peloton, les dix collèges les moins performants sont des collèges publics. Notamment à Besançon, la lanterne rouge est détenue par le collège Proudhon (67% de réussite au brevet et une moyenne de 9,5/20), juste derrière le collège Diderot (68% de réussite mais seulement 9/20 de moyenne) et le collège Voltaire (73% de réussite et une moyenne de 9,3/20).
Au niveau du lycée, les résultats sont plus équilibrés. Trois lycées privés de l’enseignement catholique occupent les trois marches du podium : le lycée des Augustins à Pontarlier (100% de réussite au bac et 88% de mentions), le lycée Saint-Paul et le lycée Saint-Jean, tous deux à Besançon qui affichent un taux de 99% de réussite au bac et 72% de mentions obtenues. À l’exception de l’année 2021, les trois établissements sont en tête des lycées du département depuis 2018. Côté établissements publics bisontins, les lycées Ledoux, Jules Haag, Pergaud et Pasteur affichent des résultats excellents avec des taux de réussite au bac compris entre 98 et 95%, mais des valeurs ajoutées négatives hormis le lycée Ledoux (+1).
L’enseignement professionnel, une voie d’excellence
Au niveau de la 3e, 54% des élèves en enseignement professionnel poursuivent leurs études et 46% intègrent (ou pas) le monde actif. Les taux d’emploi constatés sont de 23% après un CAP, de 43% avec un bac pro et 59% pour les titulaires d’un BTS. Là encore, l’enseignement privé sous contrat tire son épingle du jeu. En tête, le lycée Saint Joseph de Besançon affiche 94% de réussite au bac (une valeur ajoutée de +4), talonné par le lycée professionnel Ledoux avec 93% de réussite (valeur ajoutée de -4).
Tous les résultats des 4 départements francs-comtois sont consultables en ligne en cliquant ICI.
H.S et Y.Q
L’humeur d’Yves Quemeneur : un modèle statistique complexe
Ce n’est pas en tordant le cou aux statistiques que l’on peut justifier les mauvais classements de la France dans le palmarès international Pisa. De même, le profil social des élèves (évalué selon la profession des parents), le quartier de résidence, le niveau scolaire à leur arrivée dans l’établissement, ne justifient ni l’échec ni le succès d’un élève. C’est essentiellement la maîtrise des fondamentaux ou leur absence qui commande la réussite scolaire. Le SNES-FSU ne partage pas les critères d’évaluation, considérant que l’évaluation de l’équipe pédagogique ne prend pas suffisamment en compte l’hétérogénéité de la population d’un établissement.