Pontarlier. Lutte : Violette Duchet-Annez, une championne de France toujours plus ambitieuse

C’est à Besançon que la lutteuse de 18 ans a décroché ce titre, avant de se rendre en Roumanie pour un tournoi international dans lequel elle se blesse. Cela ne l’empêche pourtant pas de penser à l’avenir : viser l’INSEP et les JO.

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la lutteuse Violette Duchet-Annez
©DR

Violette Duchet-Annez a une vie bien remplie. Elle allie cours au lycée, sports, révisions du bac et pourtant les résultats continuent d’être là. À 18 ans, la lutteuse est championne de France Senior (65 kg). Titre acquis à Besançon. « Je ne m’y attendais pas du tout. J’espérais le podium. Je me disais “on essaie de gagner un match à chaque compétition” et finalement je gagne la finale. Toute ma famille était là. Arriver là-dessus, “à la maison”, à seulement 18 ans, je suis fière, en étant aussi dans une grosse année », sourit Violette. Une vie sportive qui lui demande un certain nombre de sacrifices mais « je fais ce que j’aime », s’amuse la lutteuse. 


Quatorze ans qu’elle s’adonne à ce sport et rien ne semble entacher sa détermination. Pas même son dernier tournoi international en Roumanie fin mai. Après un premier match remporté, la jeune femme se blesse à la clavicule et perd son deuxième match. « J’y suis allée entre deux révisions de bac donc je me disais “ je fais ce que je peux”. Je ne suis pas trop déçue, j’ai quand même réussi à bien lutter ». Suite à cela, des sélections ont été faites pour les championnats d’Europe et la fédération a préféré choisir les U20 en troisième année, donc sans la Pontissalienne. « Pour des sélections, on est toujours un peu déçu mais ça va me permettre de mieux travailler pour le bac et j’aurai l’année d’après pour prendre ma revanche », relativise l’intéressée. 

Objectif INSEP et JO

Malgré ces dernières nouvelles, Violette Duchet-Annez pense déjà à l’après. Après ses examens, elle se rend à Besançon en fac de Sciences de la Vie et fait les démarches pour organiser son planning avec son sport. « Je m’entraîne trois fois par semaine depuis quatre ans à Besançon en faisant les allers-retours. Je vais pouvoir tout le temps m’entraîner et toujours avoir des compétitions ainsi que des stages à l’international et essayer d’aller au moins une fois par trimestre à l’INSEP (Institut national de sport, de l’expertise et de la performance) pour y rentrer en 2026, c’est l’objectif »

Un projet à court terme qui n’enlève pas un rêve plus grand, les Jeux Olympiques. « Depuis petite, je dis que je ne veux pas arrêter la lutte avant d’être aux JO. 2028 est un objectif même si ça va être un petit peu juste mais si ce ne sont pas ceux-là, je viserai ceux de 2032. Je vais essayer de tout donner pour me rapprocher des JO et y participer serait l’objectif presque “final” même si bien sûr après ça, il y aura toujours plein de choses à faire ». Un rêve d’enfant qu’on lui souhaite de bientôt toucher du doigt. Mais pour l’heure, place aux épreuves du bac du 16 au 18 juin et le grand oral la semaine suivante, avant de pouvoir s’adonner à un repos bien mérité.