« Nous honorons toutes les victimes avant la proclamation du cessez-le-feu le 19 mars 1962 à 12h, ainsi que celles qui ont connu un sort tragique après cette date. Avant que tombe le rideau de l’oubli, ils nous revient de transmettre. Nous rendons un hommage solennel à la hauteur des sacrifices. La flamme du souvenir ne doit pas s’éteindre ». Ce sont par ces mots, empreints d’émotion, que la FNACA (Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie) a ouvert la prise de parole ce 19 mars à l’hôtel de ville de Pontarlier.
« Aujourd’hui, la France se souvient »
Pour ce 63e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie, porte-drapeaux, élus et personnalités ont répondu présent, à l’instar du sous-préfet de Pontarlier, Nicolas Onimus : « Si le temps de guerre prenait fin, celui de la douleur continuait. C’était le début d’un combat silencieux, celui de la reconnaissance de ce qu’ils avaient enduré. Cette journée d’hommage, ils ont dû la revendiquer, la conquérir. Si pendant longtemps il y avait une page blanche, aujourd’hui la France se souvient ».
Des gerbes ont été déposées par la FNACA, le sous-préfet ainsi que par le maire de Pontarlier, Patrick Genre. « On sent encore aujourd’hui parfois des tensions entre nos deux États. Il ne m’appartient pas d’en juger. Faisons en sorte de nous respecter mutuellement, il n’y a rien de plus terrible que de ne pas prendre des leçons de l’histoire. Soyons porteurs de cette union, de cette réunion et de ce respect ». Une minute de silence a été observée.