Il y a un an, face à un manquement important de personnel, la Clinique Saint-Pierre était contrainte de fermer le 2e étage de son service rééducation et de fonctionner avec une proposition de soins réduite. « On avait également un projet d’établissement à retravailler », ajoute Christophe Creton, directeur de la Clinique depuis le mois de mai. « Il fallait faire un point zéro pour repartir sur de nouvelles bases. » L’établissement appartient au groupe ELSAN, qui détient dix autres sites en Bourgogne Franche-Comté comme la Clinique Saint-Vincent ou la Polyclinique de Franche-Comté. « On voulait retrouver un service de réautonomisation et/ou rééducation et ne plus avoir cette image de longue durée qui collait à la peau du site », poursuit le directeur.

Depuis quelques semaines, le second étage du service –  un espace 1000 m2 –  est de nouveau ouvert et fonctionne normalement avec les effectifs nécessaires. « Quinze lits supplémentaires, un plateau technique de rééducation, des salles de repos ou encore une grande salle de restauration collective : tout a été pensé dans le but d’améliorer le séjour des patients et la qualité de vie au travail des soignants. », note l’établissement. Aujourd’hui, le service peut accueillir une cinquantaine de patients pour une hospitalisation complète d’une moyenne d’un mois. « Il y a également une phase de rénovation du bâtiment qui va être enclenchée prochainement. Nous avons un médecin par étage avec son équipe d’infirmières, d’aides-soignantes pour cette partie sans parler de notre hôpital de jour. », poursuit Christophe Creton. Un troisième poste de médecin est toujours en cours de recrutement.

Collaboration avec l’hôpital de Pontarlier et d’autres établissements

Si ce service de rééducation en hospitalisation à temps complet vient de s’agrandir, l’hospitalisation à temps partiel (HTP) compte aussi trois programmes : obésité, bien vieillir et de l’activité physique adaptée pour les patients atteints d’un cancer. « Notre ambition est d’abord de bien faire ce que nous savons faire avant d’élargir notre panel de services, c’est de cette manière que nous consoliderons du mieux possible l’offre de soins dans le Haut-Doubs, qui pour rappel est un secteur très touché par la concurrence frontalière. », analyse le directeur.

Parallèlement, la Clinique Saint-Pierre collabore aussi avec plusieurs établissements extérieurs. L’enseignante en Activités Physiques Adaptées et Santé (APAS) démédicalise la pratique avec des séances en salle de sport, au gymnase, à la piscine municipale ou encore en extérieur avec la marche nordique. « J’ai rencontré le directeur de l’hôpital de Pontarlier la semaine dernière et nous travaillons dans une complémentarité totale. La Clinique n’a pas vocation à concurrencer l’hôpital. Nous ne sommes pas non plus ici pour se substituer à un Ehpad. »

M.S