L’enseignement catholique accueille cette année 25 000 élèves encadrés par 2 000 enseignants et vacataires. Tous se retrouveront le 1er septembre dans les 59 ensembles scolaires représentant 115 unités pédagogiques. En Franche-Comté, l’enseignement catholique compte 54 écoles élémentaires, 35 collèges, 8 lycées généraux et technologiques, 11 lycées professionnels, 4 lycées agricoles et 3 unités spécialisées.
Des effectifs globalement stabilisés
Mireille Besseyre note une baisse globale de 182 élèves pour cette rentrée 2025. Dans le 1er degré, elle suit la baisse démographique touchant l’ensemble de l’enseignement. Les entrées en 6e sont en recul. Les lycées généraux et technologiques voient leurs effectifs progresser et le maintien des étudiants sous statut scolaire dans l’enseignement supérieur.
Côté enseignants, toutes les classes du 1er degré ont un enseignant à la rentrée. Dans le second degré, 12 postes (à temps incomplet) restent en attente et devraient être pourvus le 1er septembre, particulièrement dans les matières en tension (Mathématiques, Allemand, Lettres et Sciences).
Interrogation sur l’apprentissage
Antoine Guinand, le directeur du CFA Excellence Pro Franche-Comté, souligne l’augmentation des candidats en apprentissage mais craint des difficultés pour les jeunes à trouver des entreprises d’accueil. « La situation économique fragile, sans visibilité pour les entrepreneurs et la réduction des aides à l’accompagnement de l’apprentissage sont des freins importants à la signature de contrats d’apprentissage ».
Antoine Guinand note également l’extrême rapidité dans l’évolution des compétences. « Nous devons adapter en permanence nos référentiels de formation et au-delà de l’acquisition de compétences techniques, proposer aux jeunes étudiants un projet de vie ».
L’enseignement catholique, une raison d’être
Les excellentes performances au brevet des collèges et au baccalauréat de l’enseignement catholique en Franche-Comté tiennent notamment à la compétence des équipes pédagogiques « Dans le 1er degré, nous parlons « d’enseignants » plutôt que de « professeurs des écoles », la démonstration d’un projet éducatif global ».
« Nous travaillons constamment sur notre raison d’être et nous mettons l’accent sur l’accompagnement au projet de vie » insiste Mireille Besseyre. Cet accompagnement est rendu possible notamment grâce au parcours personnalisé de chaque élève, souvent dans le même environnement scolaire depuis la Maternelle jusqu’à l’enseignement supérieur. C’est un atout essentiel pour les parents et les enfants offert par l’enseignement catholique.
4 valeurs fondamentales
« L’accueil pour tous ». Mireille Besseyre insiste sur l’accueil sans conditions de tous les enfants, quelles que soient leur origine sociale, leur nationalité, leur religion : une précision indispensable pour tordre le cou aux idées reçues sur l’enseignement privé !
« La protection de la maison commune et l’environnement ». C’est un défi important de l’enseignement catholique que de vivre en harmonie avec son environnement et à prendre soin de « notre Maison commune ».
« La fraternité et l’alliance ». Se rapprocher les uns des autres dans un monde devenu de plus en plus complexe. La fraternité n’est pas seulement une des valeurs républicaines, elle est aussi une valeur humaniste portée par la foi.
« Un regard d’espérance ». Le parcours de vie de chaque élève doit être une leçon pour refuser la notion d’effondrement et toujours espérer dans l’avenir.
« L’accompagnement global et fraternel se veut à long terme » traduit Mireille Besseyre qui ajoute « l’importance de la relation à soi, aux autres et à son environnement ».
Lutter contre toutes les sortes de violences scolaires
Il y a bien entendu les problèmes de harcèlement. Chaque établissement scolaire catholique dispose d’un référent « à l’écoute des signaux faibles ». Le cheminement scolaire des enfants sur le long terme permet également une meilleure connaissance et une écoute attentive de chacune et de chacun et de l’environnement familial. Mais Mireille Besseyre insiste « la lutte contre les violences scolaires et le harcèlement est l’affaire de tous, à l’intérieur de l’école mais également à l’extérieur ».
Transport scolaire, la Région a fait machine arrière
On se souvient du divorce consommé entre Mireille Besseyre et Michel Neugnot à la rentrée 2024. Ils se sont finalement accordés sur la garde des enfants ! Chacun a fait un pas vers l’autre, la Région admettant in fine que la liberté de choix pour l’enseignement catholique ne doit pas être entravée par des contraintes financières insupportables pour les familles.