Ce sont les 12 sites qui sont indivisiblement inscrits au patrimoine de l’Unesco. Chaque réunion annuelle est donc l’occasion pour les élus et techniciens, de se rencontrer, d’échanger et de partager leurs expériences.
Une inscription au titre d’un bien en série
Les 12 sites sont répartis sur 10 départements et 8 régions. Ils forment ensemble 1 153 hectares de fortifications, représentant un tour de France des frontières de 2 735 kilomètres à vol d’oiseau (Arras, Longwy Neuf-Brisach, Besançon, Briançon, Mont-Dauphin, Montlouis, Villefranche-de-Conflent, Blaye/Cussac-Fort-Médoc, Sain Martin de Ré, Camaret sur mer, et Saint Vaast-la-Hougue). Chacun des sites représente une facette de l’œuvre de Vauban sur le plan géographique (plaine, bord de mer ou montagne), selon le type d’ouvrage (ville neuve, tour, fort, enceinte urbaine ou citadelle).
Le génie du grand ingénieur d’architecture militaire de Louis XIV portait sur l’importance donnée à la protection de la population et des soldats. « Plutôt la sueur que le sang » disait-il pour expliquer ses conceptions défensives en plusieurs systèmes.
L’inscription au patrimoine de l’Unesco, une aubaine pour les communes
Richard Alvarez, le Maire de Neuf-Brisach le reconnaît « l’inscription à l’Unesco permet aux communes d’être aidées par l’Etat. A Neuf-Brisach, j’ai obtenu de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) 85% du financement pour la restauration des remparts de la Ville. Sans cette aide précieuse, nous n’aurions jamais pu la financer ». L’Unesco ne verse aucune subvention.
Une actualité marquée par la révision de la « zone tampon »
La « zone tampon » est le cadre élargi qui apporte un surplus de protection aux fortifications de Vauban et à leur valeur universelle exceptionnelle.
Michèle Virol, Présidente du comité scientifique du Réseau Vauban insiste sur l’importance de la zone tampon. « Elle rend intelligible chacun des sites fortifiés pour le grand public et démontre les choix d’architecture de défense opérés par Vauban. Site et zone tampon forment un tout cohérent ».
Les éoliennes de Saint-Vaast-la-Hougue
Le gouvernement a décidé en 2021 de valider deux parcs d’éoliennes offshore au large des côtes du Cotentin. C’est un parc éolien de 500 km² comprenant 200 éoliennes « hautes comme la Tour Eiffel » s’est insurgé Stéphane Bern. Ce parc est surtout situé à moins de 40 km des tours Vauban de Saint-Vaast-la-Hougue. Si le parc éolien était visible depuis les tours Vauban, celles-ci pourraient perdre leur inscription Unesco et par conséquent, ce sont les 12 sites dont celui de Besançon qui perdraient leur inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. D’où l’importance pour le Réseau Vauban de monter au créneau et empêcher la construction de ce parc éolien. Quelle position aura la Maire de Besançon et Présidente du Réseau Vauban, très sensible au développement des énergies renouvelables, face au danger d’un parc éolien offshore privant la citadelle de Besançon de son inscription à l’Unesco ?
Redynamiser ce Réseau exceptionnel
Les membres du Réseau Vauban souhaitent développer une offre touristique spécifique autour de l’œuvre de Vauban avec des spectacles grandioses en costumes d’époque comme cela a été le cas à Mont-Dauphin cette saison 2023. Pourquoi ne pas imaginer une route Vauban ou de créer autour de l’œuvre du génial architecte un autre Puy du Fou ! Les idées ne manquent pas dans ces temps de co-construction et de démocratie participative.
