Pourquoi avoir créé cette association ?
Par le passé, j’ai été à la tête d’une discothèque pendant une dizaine d’années et donc confronté à la problématique de l’ivresse de la clientèle, notamment celle qui allait reprendre la route. Un jour, j’ai reçu un courrier de la Préfecture m’indiquant que les forces de l’ordre avaient fait des contrôles pendant les mois précédents autour de l’établissement et que douze personnes étaient positives et n’auraient pas dû reprendre le volant… Alors, puisque selon eux, ils avaient consommé dans ma discothèque, je risquais une fermeture administrative de deux mois.
Vous étiez donc en défaut vis-à-vis de la réglementation ?
Pas vraiment ! la loi, à l’époque et aujourd’hui encore, dit qu’on soit affiché des messages de prévention, mettre à disposition des éthylotests gratuits pour faire souffler les conducteurs qui ont un doute et leur dire en cas d’alcoolémie trop élevée qu’étant positifs, ils ne devraient pas conduire pour repartir. Par contre, face à quelqu’un de récalcitrant, aucun pouvoir de lui prendre ses clés ou de le garder dans les murs. Dans un cas c’est du vol, dans l’autre de la séquestration. La seule et unique solution est donc de les ramener devant leur porte.
D’où la création de l’association…
C’est en effet ce que j’ai fait dès 2011. SOS G trop bu est né sur le modèle de Sam, une campagne française contre l’alcool au volant, ciblant les jeunes conducteurs avec le slogan « celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas ». Sam étant le conducteur désigné qui s’abstient de consommer de l’alcool et qui va être le conducteur qui ramènera son groupe d’amis. J’ai voulu proposer ce modèle aux associations, notamment celles qui organisent des festivals car elles peuvent avoir les mêmes soucis que j’ai eu dans le passé. Notre différence, c’est que l’association, trouve le conducteur à celui ou ceux qui en ont besoin.
Que pouvez-vous nous dire sur votre slogan ?
Eclate toi mais pas sur la route ! ça n’a rien de choquant. C’est certes cash et ça interpelle mais c’est aussi le but. Le message est clair : notre association n’est pas là pour dire ne buvez pas c’est mal mais juste pour rappeler qu’on peut faire la fête et boire, trop parfois, auquel cas il faut être responsable et ne pas prendre le volant pour ne pas mettre en danger ni sa propre vie ni celle des autres. Cette attitude peut sauver des vies et aussi la réputation d’un événement qui peut avoir à souffrir de l’inconscience de certains. Nous apportons donc au-delà des conseils et des tests une solution pour rentrer après s’être éclaté.
Comment faire appel à vos services ?
L’organisateur aura un coût fixe de 150€ prenant en charge la présence tout au long de l’événement de notre stand sur place avec le matériel nécessaire mis à disposition gratuitement pour le public, à savoir les éthylotests… nous proposons également désormais des protections auditives, une obligation légale sur ce type de rendez-vous, et d’autres pour éviter de recevoir à son insu dans son verre de la drogue.
Qui sont vos conducteurs ?
Monsieur et madame tout le monde. Leur avantage est d’être accueillis sur le festival en ayant une place gratuite, le repas et les boissons non alcoolisées bien sur offertes et un dédommagement pour les km effectués pour ramener les personnes à bon port. Car elles le font avec leur propre véhicule et non avec la voiture des demandeurs, c’est une question d’assurance. J’invite d’ailleurs celles et ceux qui le veulent à nous rejoindre en s’inscrivant sur www.sosgtb.fr
Concrètement, j’ai trop bu et je lance un SOS…comment faire ?
Vous pouvez bien entendu venir nous voir sur le stand le jour même de la manifestation. Ou alors anticiper en allant sur notre site sosgtb.fr et vous inscrire, ce qui vous évite de laisser votre véhicule sur place et de définir les horaires qui vous conviennent. Dans les deux cas, le coût sera de 2€ le km, somme identique et modique, que vous soyez un ou plusieurs passagers. Cet argent revient en totalité au chauffeur pour compenser ses dépenses liées au carburant et à l’entretien de sa voiture.
