Un budget 2024 dynamique, solidaire et engagé au département du Doubs

Il aura fallu deux journées de débats intenses le 18 et 19 décembre autour des 24 rapports budgétaires de l’année 2024.  Au terme de ce marathon, le budget 2024 a été adopté à la majorité, l’opposition ayant voté contre.

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Deux journées de débats intenses au conseil départemental du Doubs pour voter à la majorité le budget primitif 2024 ©YQ
Un niveau d’investissement ambitieux

Christine Bouquin, la Présidente du conseil départemental avait prévenu le 23 octobre dernier lors du débat sur les Orientations budgétaires « Si les contraintes nationales nous obligent, nos orientations budgétaires demeurent offensives. Pas question de renoncer à agir dans ces moments difficiles ».

Dans ses propos introductifs, Christine Bouquin a confirmé le cap 2024 de la collectivité départementale : « faciliter la vie des Doubiens, agir sur le retour à l’emploi et la diminution des allocataires du RSA et améliorer l’environnement de notre beau département ».

669,2 millions d’euros pour 2024

Les propos ont été traduits dans les chiffres. Le département du Doubs va consacrer 127,8 M€ aux dépenses d’investissement et 541,3 M€ en dépenses de fonctionnement.

« L’épargne nous a donné des marges de manœuvre » a souligné Olivier Billot, le grand argentier du département. Un sujet constant de discorde avec l’opposition que n’a pas manqué de relever Claude Dallavalle, élu d’opposition du canton de Baume-les-Dames. « Cela fait des années que le département ne recourt pas suffisamment à l’emprunt. Nous avons des potentialités d’investissements qui ne sont pas utilisées ».

Tenir compte des aléas nationaux

La Présidente s’inquiète d’une possible baisse de l’activité économique en 2024, de défaillances d’entreprises impactant les finances du département. « Le montant du RSA va progresser de 4,8% en avril 2024, sans qu’il y ait eu une quelconque concertation avec les départements ».

« La défiance de la population à l’égard des institutions doit renforcer l’importance de la proximité entre le département et le bloc communal. C’est là où se situe la vraie décentralisation et la simplification de notre organisation pour la rendre plus lisible et efficace ».

103,3 M€ d’investissements (hors remboursement de la dette)

Ils portent principalement sur la dynamique territoriale (54,1M€) avec une priorité sur les mobilités et infrastructures et l’accompagnement des projets portés par le bloc communal dans le cadre de la nouvelle génération des contrats P@C. Réseau routier, politique cyclable, gestion de l’eau, soutien à la transition climatique, le département n’en oublie pas le développement économique, particulièrement dans les zones rurales.

Point important de la compétence départementale, 32,6M€ sont consacrés au développement humain et particulièrement aux travaux de restructuration des collèges et la valorisation des sites culturels majeurs du département.

N’en déplaise à Claude Dallavalle, une dette se rembourse. Le département va y consacrer 24,5 M€ en 2024 !

541,3 M€ de dépenses de fonctionnement

Avec 344,8 M€ pour les Solidarités humaines, compétence principale du département, les marges de manœuvre sont étroites. Ainsi, le Doubs va dépenser près de 79 M€ au RSA et près de 60 M€ à l’allocation personnalisée d’autonomie. Pour solutionner cette difficile équation, le Doubs s’implique à hauteur de 88 M€ dans la politique de retour à l’emploi et l’insertion et consacre 167 M€ à l’aide sociale aux personnes âgées et/ou handicapées.

Les mineurs non accompagnés (MNA) s’invitent au débat

Majorité et opposition s’accordent à protéger les jeunes en situation de grande précarité. Toutefois, Raphaël Krucien, chef de file de l’opposition départementale, s’est à nouveau inquiété des conditions dans lesquelles les jeunes migrants sont « ballotés » entre le département et l’Etat. La Présidente a, de nouveau, mis en avant l’excellent travail d’évaluation des services du département et confirmé qu’environ 70% des migrants identifiés comme mineurs sont majeurs au terme de leur évaluation.

Au final, un budget établi sur un principe de réalité et malgré tout solidaire et dynamique. Probablement la démonstration que la gestion rigoureuse de la dette des dernières années va offrir au département les moyens d’un engagement fort au service de la population.

Yves Quemeneur