« Les investissements de pointe permettent de recruter les meilleurs talents et d’assurer l’avenir d’un centre hospitalier parmi les plus performants de France » a précisé Thierry Gamond-Rius, le Directeur général du CHU.
Inauguration de la salle multimodale de radiologie interventionnelle
Le choix de cet investissement remonte à 2019. Il convenait alors de remplacer un scanner interventionnel. Très rapidement, l’ARS, la direction de l’hôpital et son conseil de surveillance présidé par la Maire de Besançon, ont donné leur accord au Professeur Delabrousse pour engager un investissement de près de 1,8 million d’euros.
La salle intègre, dans un environnement opératoire, un scanner interventionnel, un arceau d’angiographie et un échographe. « La combinaison des trois outils de radiologie donne au geste chirurgical une précision inégalée » a expliqué Eric Delabrousse, chef du pôle imagerie au CHU.
L’imagerie interventionnelle est une technique qui permet d’accéder à une cible en profondeur en utilisant les voies naturelles ou le réseau vasculaire. Une méthode qui permet le développement des interventions ambulatoires de haute précision. C’est une alternative à la chirurgie lourde obligeant à une durée d’hospitalisation plus longue et offre plus de confort post-opératoire aux patients. Le dispositif est adapté aux traitements des cancers. « Il s’agit pour les patients d’une pratique thérapeutique moins invasive » a souligné le Professeur Delabrousse.
Mise à niveau des équipes médicales
L’arrivée d’équipements de haute technicité va modifier la pratique médicale, en particulier dans l’acte chirurgical. La salle de radiologie interventionnelle de Besançon a reçu son premier patient le 11 décembre dernier. Les chirurgiens pratiquent déjà des opérations à l’aide de robots qui offrent une prise en charge optimale en matière de sécurité et de précision. Les nouveaux étudiants, s’orientant vers la chirurgie, devront intégrer des formations spécifiques pour utiliser ces nouvelles technologies au service d’une meilleure prise en charge des patients.
C’est également le cas des manipulateurs de radiologie qui voient leur métier évoluer, les images étant fusionnées immédiatement. C’est enfin une technologie qui diminue fortement les rayons (l’appareil fait le tour d’un organe en ¼ de seconde).
Le bon côté de l’Union Européenne
« A la suite de la crise sanitaire liée au Covid, les autorités européennes ont décidé de lancer un grand plan de financement des matériels médicaux. Une réponse aux euro-sceptiques » a insisté Marie-Guite Dufay, la présidente de Région.
Le nouvel équipement du CHU a été intégralement financé dans le cadre des fonds européens (FEDER) gérés par la Région Bourgogne Franche-Comté.
8 projets structurants au CHU
L’aide aux établissements de santé initiée dans le cadre du plan de relance européen consécutive à la pandémie de Covid, a permis également de financer à hauteur de 12 millions d’euros des équipements de pointe permettant notamment des diagnostics plus précoces et précis et des prises en charge plus sécurisées.
C’est le cas pour l’acquisition d’un scanner spectral dédié aux urgences, la réorganisation du bloc opératoire, la modification de la boucle d’air en pneumologie, l’acquisition de 2 salles hybrides de cardiologie interventionnelle, celle d’un robot chirurgical de dernière génération (Da Vinci XI), l’équipement d’une suite neurochirurgicale d’imagerie 3D et l’autonomie dans la lecture des examens de microbiologie.
Le pôle santé de Besançon, organisé autour de Temis Santé, de l’Etablissement Français du Sang et du CHU, confère à la capitale comtoise une place d’excellence dans la recherche médicale et en matière de thérapie génique. Un moyen d’attirer à Besançon toujours plus de talents pour son rayonnement.