S’ils font le bonheur des clubs de la région, l’association sportive de l’Université de Franche-Comté (ASU FC), devenue Marie et Louis Pasteur entre temps, s’appuie aussi sur une talentueuse génération de joueurs. Ils s’appellent Matéo Fenollar (Vesoul FC, R1), Enzo Clerc (Ornans, R1), Maxime Santagata (Nantes Futsal, D1), Emilien Monney (CA Pontarlier, N3), Alan Mougenel (CAP, N3) ou encore Yanis Rigault (Racing Besançon, N3) et sont tous nés entre 2000 et 2006.
En 2023 déjà, cette génération entraînée par Alexandre Radreau remportait le championnat de France de deuxième division de football. En parallèle, l’équipe de futsal dirigée par Paul Rochefort terminait 3e au niveau national. Deux ans plus tard, c’est une consécration pour le ballon rond universitaire.
Direction les championnats d’Europe pour l’équipe de futsal
Début juin, l’équipe de futsal masculine remporte cette fois le championnat de France, une première pour l’université franc-comtoise. « La finale est incroyable, nous étions intouchables. Nous avons plusieurs joueurs de football et j’essaye de leur montrer les différences spécifiques au futsal. En finale, tout a fonctionné parfaitement, c’était magique », explique l’entraîneur. Contre l’Université de Reims, le score est sans appel : une victoire 7-0, un titre et surtout, une place pour les championnats d’Europe Universitaire 2026 (EUSA Games). Plusieurs conditions restent à remplir. « J’aimerais emmener le même groupe mais chaque étudiant a son propre parcours. Certains seront diplômés, d’autres jeunes arrivent aussi à la fac’. Il faut ajouter à cela le coût d’une telle aventure. Je l’évalue entre 10 000 et 20 000 € et j’ai déjà commencé à rechercher des partenaires et financements », poursuit Paul Rochefort. L’an prochain, les EUSA Games se déroulent à Salerne en Italie, pendant dix jours.
Rétrogradée injustement, l’équipe de football remonte immédiatement
À cette belle performance, s’ajoute le nouveau titre de l’équipe universitaire de football une semaine plus tard, le même qu’en 2023. Entre temps, l’équipe d’Alexandre Radreau est montée en D1, réussissant même à se qualifier pour la phase finale, avant d’être étrangement rétrogradée. « Le 8e de finale se jouait à une date où j’étais en formation à Clairefontaine et la majorité des joueurs était en période d’examens. Nous avons tout tenté pour décaler la rencontre mais ni la fédération, ni l’équipe adverse n’ont accepté. Nous avons dû déclarer forfait. En voulant se réinscrire, on découvre que notre équipe est interdite de repartir en D1 ».
Pas de quoi déstabiliser un groupe où plusieurs cadres entourent de nouveaux étudiants pour réussir la même performance. Avec notamment une écrasante victoire 4-1 en finale. « Ces joueurs se comprennent sans s’entraîner, quand d’autres facultés préparent les compétitions. Chez nous, chacun joue dans son club avec sa propre tactique et des choix différents. Avec l’équipe universitaire on a parfois l’impression qu’ils évoluent ensemble depuis dix ans », analyse Alexandre Radreau. Deux titres et une fierté régionale !
