Difficile de donner un nombre précis d’inscrits tant celui-ci augmente jour après jour à un mois de la compétition. Éric Picot et son équipe cochent les paliers un à un et observent avec attention le nouveau record de participants atteindre peu à peu leurs plus hauts espoirs du printemps. De 3 800 coureurs adultes l’an passé, ils seront au minimum 6000 cet automne. À cela s’ajoutent les 3000 enfants réunis à travers les différentes courses locales dans le cadre de l’UTMJ Kids. L’engouement autour du rendez-vous outdoor du massif jurassien ne cesse de repousser ses limites. « On est déjà complet sur la CMM (40 kilomètres, 1500 coureurs sur cette seule course), la Renarde (75 kms) et bientôt la Franco-Suisse (105 kms) », confie le directeur de l’Espace Mont d’Or, en charge de l’événement. La course UTMJ relais (175 kms), nouvellement instaurée l’an passé, voit aussi son nombre de participants grimper en flèche. « On avait 17 groupes, là on est déjà à 54 équipes avec l’espoir d’en avoir une vingtaine de plus », poursuit Éric Picot.
« On sent une appartenance forte, l’envie d’en être »
La formule UTMJ a trouvé son public et réciproquement. « On avait prévu 700 tenues bénévoles l’an dernier mais on était trop juste. Cette fois on part sur 1000 mais ça veut aussi dire qu’il y a une sorte d’appropriation du public et des habitants à ce rendez-vous. On sent une appartenance forte, l’envie d’en être. », analyse le directeur. Avec cette 5e édition déjà unique, l’UTMJ inscrit définitivement son nom dans les événements les plus importants du massif jurassien. Durant ce premier week-end d’octobre, 15 000 à plus de 20 000 personnes font le déplacement au cœur montagnes du Jura. Les sportifs viennent de partout avec l’envie de performer mais surtout de s’amuser. « On a étendu notre stand d’exposants à Métabief, c’est une demande des professionnels comme des coureurs. On étoffe les concerts, animations, tout ce qu’il y a autour des courses. Ça participe à cette belle fête ».
Accueillir autant de monde sur trois jours oblige l’organisation à consolider son offre, sans se dénaturer. « Les parcours sont sensiblement les mêmes, ça donne l’occasion aux coureurs d’avoir des références. On essaye d’avoir un accompagnement optimal aussi pour chacun soit serein tout au long de la course. », commente Éric Picot. À travers l’UTMJ, le territoire et le sport outdoor scintillent. L’organisation n’hésite pas à devenir une passerelle pour d’autres événements comme avec le Trail des Sangliers une semaine plus tôt, à Pontarlier. Et si la météo resplendissante de l’an passé avait la bonne idée de revenir, ce week-end du 4 au 6 octobre sur les hauteurs du Mont d’Or et du massif jurassien pourrait à coup sûr atteindre une fréquentation globale digne des plus gros événements d’ultra-trails.
M.S
