« Cet inventaire s’inscrit pleinement dans les objectifs de l’Atlas de la Biodiversité afin de collecter des données pour mieux connaître et mieux protéger certaines espèces ». explique Anouck Viain de la LPO. L’appel lancé à la population est simple. Il suffit d’ouvrir l’œil et de faire remonter les observations via le site du PNR ou celui de la LPO. « On demande aux gens de localiser les nids, si possible de les prendre en photo mais sans déranger les hirondelles bien sûr, et de nous transmettre ces informations en répondant à quelques questions ».
Les hirondelles en danger
L’hirondelle rustique affectionne particulièrement les milieux agricoles, mais niche aussi dans les zones urbaines. Pour s’installer, il faut qu’elle puisse trouver un bâtiment ouvert en permanence dans lequel elle pourra installer son nid, comme une grange, un garage ou une écurie. L’hirondelle de fenêtre niche quant à elle sur les façades des habitations et utilise un mélange de boue pour façonner son nid. Espèce protégée, elle connaît une régression alarmante depuis une vingtaine d’années. « On parle de 30 à 50% des hirondelles qui ont disparu depuis les années 1990 ». Chaque année, ces oiseaux parcourent des milliers de kilomètres pour arriver jusqu’à nous et, dit-on, annoncer le printemps. La pollution est l’une des causes de cette disparition progressive, en détruisant les insectes, leur principale source de nourriture. « Lors de travaux de rénovation, des nids sont souvent détruits et le fait de condamner les ouvertures ne leur permet plus de nicher comme autrefois ». Il est donc temps de mobiliser les habitants.