Au cœur de la Boucle de Besançon, 20 nouveaux logements locatifs inaugurés

Il aura fallu 2 ans de travaux pour transformer l’ancien foyer de jeunes filles en logements « accessibles ». 20 appartements de belle qualité dans le secteur sauvegardé de Besançon.

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Une rénovation de belle qualité de 20 logements donnant sur une cour intérieure en plein cœur de ville ©YQ

Carine Michel, conseillère municipale de Besançon et Présidente de Loge.GBM l’a rappelé   » Loge.GBM est le principal bailleur social du territoire. Il gère près de 8 000 logements à Besançon. Le besoin reste important dans l’agglomération. 3 600 foyers sont en attente d’un logement, c’est donc un enjeu stratégique pour Besançon « . Carine Michel ajoute que la réhabilitation, si elle a souvent un coût plus important qu’une construction neuve, apporte une réponse pertinente à la loi ZAN (Zéro Artificialisation des Sols). De ce point de vue, le patrimoine bâti de Besançon et des communes environnantes est un « joli terrain de jeu » pour les bailleurs et les architectes. La réalisation de l’immeuble 12 rue du lycée en est un exemple. « Il existe donc des solutions pour protéger l’Histoire et garantir des logements modernes au service de la cohésion sociale « .

Une réponse aux besoins de nouveaux logements sans artificialisation des sols

Loge.GBM s’est positionnée dès 2019, dans le cadre de préemption urbain délégué par la Ville de Besançon, pour acquérir l’ensemble de l’immeuble qui était la propriété de la Congrégation des Sœurs de Jésus Sauveur et servait de foyers pour jeunes filles.

Opération  » Action Cœur de Ville « 
Un accord harmonieux entre l’histoire et la modernité pour le confort des habitants ©YQ

Inscrite dans la dynamisation du centre-ville de Besançon, l’opération a consisté à restructurer les 4 bâtiments autour d’une cour commune et proposer des logements du T1 au T4 (en duplex). 11 des 20 logements sont des T2 correspondant à la demande principale. Des logements sont réservés en rez-de-chaussée à des personnes à mobilité réduite. Le programme répond en outre au respect dans la maîtrise des consommations d’énergie, du confort dans l’aménagement et les équipements.

Selon le Cabinet Haton, architecte du projet, la collaboration avec l’Architecte des Bâtiments de France, a permis de répondre à la préservation de ce bâtiment au cœur du secteur sauvegardé de la capitale comtoise, tout en répondant aux besoins des logements modernes.

La superbe verrière protégeant l’escalier principal de la résidence a été conservée et restaurée ©YQ

Une grande verrière a été restaurée et mise en valeur. Les toitures ont été partiellement remplacées par des petites tuiles, comme les boiseries intérieures qui ont été déposées et remises en place sur de nouvelles cloisons.

Un coût maîtrisé

Projet lancé avant la crise sanitaire, le budget initial a été revu à la hausse, du fait de l’augmentation du prix des matériaux et de l’allongement des délais lié au Covid. Le coût global de la réhabilitation s’élève à 3,86 millions d’euros, financé par des subventions de la Région (542 K€), Action Cœur de Ville (551 K€), Grand Besançon Métropole (132 K€) et l’État (47 K€). Les fonds propres de Loge.GBM à hauteur de 836 K€ ont complété deux emprunts de la Banque des Territoires (1,201 K€) et d’Action Logement (552 K€).

L’ensemble des travaux a été confié à des entreprises locales ou régionales, dans le respect du Code des Marchés Publics. Carine Michel s’interroge sur la pertinence des contraintes d’achats publics, notamment dans la réhabilitation de logements anciens. Et si des dérogations au Code des marchés publics étaient possibles pour privilégier les entreprises locales ?

Logements sociaux ou logements accessibles ?

Florent Trublet, directeur régional d’Action Logement BFC dont la mission est de favoriser la mobilité et améliorer la qualité de vie des salariés, a soulevé une notion sémantique. Plutôt que de parler  » logements sociaux «  qui renvoient à la précarité, il serait préférable de parler « logements plus facilement accessibles à la location «  qui permettent de loger les salariés.

Des futurs gardiens ? 

L’occasion de cette inauguration était trop belle de poser la question des incivilités dans les immeubles gérés par les bailleurs sociaux. Carine Michel et Isabelle Marques, directrice générale de Loge.GBM s’interrogent sur la présence de gardiens dans les immeubles. Ce sera probablement le cas de la résidence 12-14 rue du lycée, dont un logement en rez-de-chaussée pourrait être attribué à un gardien. Une façon de contribuer à apaiser les tensions, à régler les petites incivilités et contribuer à l’entretien des locaux…comme cela se faisait pendant des décennies.

Yves Quemeneur
Des loyers encadrés

Les loyers mensuels restent facilement accessibles. Les 2 T1 bis de 33 m² sont à 280€, 11 T2 de 38 m² à partir de 315€, 4 T3 de 60 m² à partir de 441€ et 3 T4 duplex de 80 m² à partir de 503€. Du fait du statut de bailleur social, l’évolution du prix des loyers est réglementée.