200 000€ par an pour le budget du Contrat Territorial d’accueil et d’intégration (CTAI)

Le Conseil municipal de Besançon du 23 février a validé cette enveloppe de 200 000€ pour mieux intégrer immigrés et réfugiés

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Philippe CREMER, conseiller municipal délégué aux sans abris et l'accompagnement des migrants ©YQ

La Ville de Besançon a signé avec l’Etat en 2021, un contrat territorial d’accueil des immigrés et réfugiés. « L’objectif est de permettre aux primo-arrivants majeurs de s’intégrer plus facilement et plus durablement sur le territoire de Besançon » a rappelé Philippe Cremer, conseiller municipal délégué en charge des migrants.

Un accueil « digne des migrants »

La signature avec l’Etat du CTAIR (contrat territorial d’accueil des immigrés et réfugiés) avait provoqué des débats houleux au conseil municipal de janvier 2022. Un an après le nouvel afflux de réfugiés ukrainiens et la poursuite d’une immigration incontrôlée sur le sol européen, le sujet est sujet à polémique entre les tenants d’un accueil « open bar » et les partisans d’un arrêt de l’immigration.

La Ville de Besançon veut « rendre les réfugiés acteurs de leur intégration ».

Cinq thématiques d’intégration mises en avant

La municipalité a choisi d’axer l’intégration par la culture, la jeunesse, l’insertion professionnelle, le logement et la santé mentale.

En matière culturelle, les actions passent par des visites guidées de la ville, la découverte des quartiers  et l’aide à se déplacer en transports en commun. Elles sont portées par la MJC de Palente et l’association Hôp hop hop.

Côté jeunesse, il s’agit de promouvoir l’accès aux droits et favoriser les échanges entre jeunes de toutes nationalités. Le CRIF (centre régional d’insertion et de formation) a été retenu pour porter ce projet.

L’insertion professionnelle et l’accès au logement sont deux autres axes du CTAIR : lever les freins à l’insertion professionnelle (usage de la langue et du vocabulaire professionnel) et soulager les emplois en tension. En matière de logement, un livret sera édité par les bailleurs sociaux pour mettre en avant les normes culturelles liées au logement et faciliter la vie des primo-arrivants tout en favorisant le vivre-ensemble.

Yves Quemeneur