C’est un projet de longue date dans l’esprit des élus de la CCGP dont l’étude pré-opérationnelle vient d’être lancée. Dès 2017, la communauté de communes avait annoncé sa volonté de lancer une OPAH, opération programmée d’amélioration de l’habitat. Cinq ans plus tard, la première phase voit le jour : pendant 12 mois plusieurs étapes de diagnostics seront établies pour chiffrer les différents besoins de rénovations immobilières. « On parle ici de volets immobiliers, de précarité énergétique, la lutte contre l’habitat indigne, etc. Nous allons sonder des particuliers et des bailleurs pour faire un point avec eux, pendant 7 mois, sur la CCGP. Les trois mois qui suivront serviront à définir les thématiques principales de la convention OPAH, qui sera, si les délais sont respectés, présentée dans un an. », explique Angélique Bertin-Denis, coordinatrice de l’OPAH entre les différents acteurs du programme.
Une opération prévue sur trois à cinq années
Concrètement, une fois le diagnostic réalisé, l’OPAH participera à l’accompagnement logistique et financier d’une rénovation de logement pour les propriétaires occupants, propriétaires bailleurs : logements occupés ou vacants et les syndicats de copropriétaires. « L’habitat était au départ une compétence communale et la communauté de communes du Grand Pontarlier a repris la gestion en décembre 2017 en gardant cette volonté d’instaurer une OPAH. Au lieu d’étudier seulement sur Pontarlier les besoins des particuliers et les travaux de rénovations à faire, nous allons lancer cette étude sur les dix communes. Il est clair qu’au centre-ville, ce programme est une vraie nécessité mais également dans les autres communes. », poursuit Didier Chauvin adjoint de la CCGP en charge et de l’Urbanisme.
Accompagner le particulier dans ses démarches
Cette étude pré-opérationnelle est une première pierre d’un projet qui devrait s’étendre sur un autre mandat après 2026. « La durée estimée est de 3 à 5 ans et le dossier a été confié au groupement SOLIHA Doubs et le cabinet FGn Conseil Nous allons essayer de repérer tous les bâtiments et logements vieillissants ne répondant plus aux normes énergétiques et pour lesquelles les propriétaires ont peur ou n’ont pas les moyens de s’engager financièrement. En plus de l’aide financière qui sera importante, l’accompagnement personnalisé permet généralement de franchir le pas. », poursuit Didier Chauvin.
Ce programme a aussi son lots de conditions. Sur marché immobilier déjà très engorgé, pas question pour la CCGP d’accroître la spéculation et de gonfler les prix des logements. « Au contraire si on permet d’apporter plus de logements neufs et décents sur le marché, l’offre grandira et les prix pourraient baisser. Le propriétaire bailleur devra s’engager à louer le logement ayant bénéficié de ce projet pendant quelques années », commente l’élu. Actuellement la Ville de Pontarlier par exemple compte un taux de vacance entre 7 et 8%. Un chiffre inférieur à la moyenne française des petites villes qui a grimpé à 12% depuis 2018. Les élus voit cette faible vacance comme une opportunité en matière de réhabilitation et de reconquête en coeur de ville ou de village.
En ce sens une enquête auprès de la population devrait aussi être bientôt accessible sur le site internet de la CCGP jusqu’au 31 mai 2022. Il sera également disponible dans les mairies des communes du Grand Pontarlier.
M.S