Le syndicat du Mont d’Or a présenté son bilan 2021/2022 à l’occasion de son assemblée générale au début du mois de novembre. Après des années consécutives d’augmentation de la production et des ventes, la filière a stagné lors de la dernière saison du Mont d’Or.
Eric Fevrier, président du syndicat du Mont d’Dor en convient, avec près de 6000 tonnes produites depuis deux ans, « on est au maximum de notre capacité ». Les 10 producteurs sur le Haut-Doubs et Haut-Jura tournent à plein régime d’août à mars quand les ventes elles, s’arrêtent en mai. Pour cette dernière saison d’ailleurs la courbe de ventes a été beaucoup plus régulière que les précédentes années : la consommation de Mont d’Or n’a fait qu’augmenter depuis septembre avant d’atteindre son pic pour les fêtes de fin d’années : entre 1000 et 1200 tonnes vendues sur le dernier mois de l’année 2021.
Une décroissance envisagée ?
Cette bonne santé économique a aussi des contraintes sociales et environnementales. Depuis 2022, la filière a rejoint l’ADAoPT, projet nationale d’adaptation des filières laitières AOP et IGP au changement climatique, mené par l’institut de l’Élevage et le CNAOL. Deux thématiques découlent de ce programme : la gestion de l’eau sur un territoire karstique très sensible et l’autonomie fourragère et protéique.
Le syndicat interprofessionnel l’écrit lui-même : pour sauver l’eau et les fourrages, des pistes sont déjà évoquées. Parmi elles, la décroissance de la production, l’agroforesterie, la résilience des prairies naturelles de préférences à l’implantation des prairies temporaires.
M.S