Haut-Doubs. Les chevaux comtois jugés sous tous les angles

Savoir apprécier les qualités requises, tant pour la morphologie que pour l’allure, ne s’improvise pas. Le pointage a en effet un rôle important pour que la race comtoise se perpétue.

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Les futurs jugent doivent suivre des formations pointues pour connaitre les comtois sous tous les angles.

Eleveur, vice-président de l’Association Nationale du Cheval de Trait Comtois (ANCTC) et responsable de la commission des juges au niveau national, Jean-Philippe Bart explique que des pointeurs sont formés pour évaluer les chevaux comtois comme peuvent l’être les vaches montbéliardes.

« On juge autant l’aspect général du cheval qui peut avoir une robe alezan crin lavé ou une robe baie avec crin noir, que sa taille, 1,50m minimum au garrot ou encore l’expression de la tête, avec un œil qui doit être vif, l’encolure, la ligne de dos, la croupe, la profondeur de poitrine, les membres avant et arrière… ». Un véritable inventaire à la Prévert auquel s’ajoute l’observation de l’animal en mouvement pour juger son allure au pas comme au trot où il doit faire preuve de souplesse.

Ces nombreux critères permettent de mettre en avant les qualités souhaitées et les défauts proscrits dans le stud-book, la bible de la race. Cette sélection drastique est d’ailleurs garante de pérennité.

« Des concours de pointage sont organisés dans les lycées agricoles et dans chaque canton avec en point de mire une finale départementale et pour les meilleurs une qualification pour le salon de l’agriculture à Paris » poursuit le spécialiste qui gère au niveau de l’ANCTC le corps des juges nationaux. « C’est un long cursus de trois ans avec des parties théoriques et d’autres pratiques ». Une exigence d’excellence pour les juges comme pour les chevaux.