Pas de cuvée 2023 pour la vigne de Velotte

Le 14 septembre, les agents de la Direction biodiversité et espaces verts de la Ville de Besançon ont vendangé les 30 ares de la vigne municipale de Velotte, sous le soleil de l’été indien

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Récolte de qualité pour les vendanges 2023 à Besançon. La vigne de Velotte produira uniquement du jus de raison cette année ©YQ
Trop de stock dans les caves de la municipalité

La crise sanitaire est passée par là ! Pendant plus de deux ans, la Ville de Besançon avait supprimé les vins d’honneur et autres festivités, accumulant les bouteilles du Crémant vinifié par Géraud Frémont, le viticulteur du Domaine des Marnes blanches dans le Revermont. A la crise sanitaire s’est ajoutée la diminution de consommation d’alcool dans les cocktails municipaux… sécurité routière oblige !

2 500 bouteilles de jus de raisin en 2023
Chaque hotte de vendangeur contient 80 kg de raisin, un travail harassant dans le coteau pentu de Velotte ©YQ

Cette année, les lignes de Chardonnay, de Trousseau et de Pinot noir vont servir à produire un jus de raisin de belle facture grâce à des grappes bien sucrées dues au bel ensoleillement. Il faudra attendre la récolte 2024 pour retrouver le Crémant municipal.

Une vigne pillée par les animaux
Le service de la biodiversité et des espaces verts a très récemment posé des filets de protection pour protéger les raisins de la gourmandise des oiseaux ©YQ

En 2022, Fabienne Brauchli adjointe à la biodiversité et aux espaces verts l’avait pourtant assuré « Nous allons étudier la pose de barrières électriques pour éviter l’intrusion des sangliers et des blaireaux qui se délectent des grappes ». Un an après, 30% de la récolte reste perdue. Tout juste, le service des espaces verts a placé récemment des filets de protection sur les plants de vigne pour empêcher les oiseaux de grappiller le raisin.

Quant à l’idée de replanter des vignes sur les coteaux de Velotte, elle se heurte au coût du débroussaillage, de l’aération des sols et aux 4 à 5 années d’attente avant d’avoir une première vendange. Peu de chances que de jeunes viticulteurs s’engagent dans cette voie.

Et puis, nous le disions l’an passé…la municipalité bisontine ne voit pas forcément d’un bon œil l’alliance du vin et de l’entrecôte partagés devant un barbecue !

Yves Quemeneur