Une journée de sensibilisation contre le harcèlement scolaire

La journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire se déroulait le jeudi 9 novembre dans l’Académie de Besançon. Nathalie Albert-Moretti, la Rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté et de l’académie de Besançon, s’est rendue dans trois structures scolaires : au collège Voltaire à Besançon, puis au lycée Condé de Besançon et enfin à l’école primaire de Mont-sous-Vaudrey dans le Jura.

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Françoise Battlog, le principal du collège Voltaire de Besançon, a présenté le dispositif pHARE mis en place dans son établissement à Nathalie Albert-Moretti la Rectrice de l'académie, en présence de Laurent Croizier, député du Doubs ©YQ

Cette journée nationale doit permettre la prise de conscience de l’importance de la prévention et de la lutte contre le harcèlement pour permettre aux élèves d’avoir une scolarité épanouie.

Les 10 ambassadeurs « harcèlement scolaire » du collège Voltaire de Besançon. Ils sont essentiellement élèves de 5e ©YQ

La Rectrice de l’académie de Besançon a visité le collège Voltaire dans le quartier de Planoise à Besançon. C’était l’occasion de rencontrer les treize ambassadeurs du dispositif pHARE. Essentiellement élèves de 5e, Ils interviennent dans les classes où, par des jeux de rôles, ils sensibilisent les enfants au harcèlement scolaire. Ils sont également à la disposition de tous les élèves pendant certaines récréations pour parler ou témoigner. Leurs actions sont encadrées par François Battlog, le principal du collège, une CPE et trois enseignantes référentes.

Signaux faibles et harcèlement

De la simple bousculade à l’insulte, les élèves sont invités à faire preuve de respect et de politesse entre eux. Le plus souvent, le harcèlement se dissimule derrière des violences qui s’accumulent jusqu’à susciter un sentiment de honte, de persécution et d’isolement pour l’élève harcelé. Rien n’est anodin et peut conduire à des extrémités comme cela a été le cas récemment.

1 élève sur 10 harcelé

Ce fléau frappe des centaines de milliers d’enfants chaque année. Gabriel Attal, le nouveau ministre de l’Education nationale en a fait son combat prioritaire et une exigence morale absolue.

Le programme pHARE est désormais obligatoire dans tous les établissements

Il se déploie dans tous les établissements pour mieux prévenir, détecter et réagir. Le programme implique la présence d’élèves ambassadeurs (comme à Voltaire), le développement de plans de formation pour les personnels et des ateliers de sensibilisation pour les parents. Enfin, la présence d’une équipe ressource d’un à trois coordinateurs dans chaque collège et lycée.

A partir de 2024, la lutte contre le harcèlement scolaire va s’enrichir d’un volet « empathie » pour instaurer dès le plus jeune âge des relations positives et une attention à l’autre au sein de l’école.

Une lutte quotidienne

Le harcèlement prend toutes les formes et peut atteindre les jeunes dans leur vie privée. Il doit être poursuivi également hors du cadre scolaire (devant les établissements, dans les transports en commun et bien entendu sur les réseaux sociaux). Si l’équipe éducative est volontaire comme c’est le cas au collège Voltaire, ça marche. Charly, Zia, Lucile ou Quentin, tous élèves de 5e à Voltaire en sont la preuve « nous prenons à cœur notre rôle d’ambassadeurs. On remonte les informations aux adultes et on tente d’apaiser les tensions entre les élèves ». Ils l’ont bien exposé dans les scénettes qu’ils ont proposés à une classe de 6e.

Yves Quemeneur