Il ne s’agit pas d’un cœur artificiel mais d’une pompe implantée qui supplée la fonction circulatoire du ventricule gauche (celui qui envoie le sang dans les poumons pour y être oxygéné).
51 interventions à Besançon depuis 2011
Le dispositif s’adresse à des patients en bon état de santé général, soit dans l’attente d’une greffe, soit qui ne peuvent pas être greffés.
Comme le souligne Marie-France Seronde, Cardiologue au CHU, « cette technique n’a pas vocation à remplacer la greffe cardiaque, technique très maîtrisée en France depuis 55 ans en France. Elle offre aux patients en attente de greffe, une solution transitoire en cas d’insuffisance cardiaque sévère ». La cardiologue qui suit Evelyne Goyet depuis 10 ans souligne également l’intérêt de cette alternative à la greffe pour les personnes âgées ou non accessibles à une greffe.
Une intervention chirurgicale lourde et difficile
Le Professeur Chocron, qui a opéré Evelyne Goyet il y a tout juste 10 ans, le confirme. Il s’agit d’une opération délicate qui nécessite le plein accord du patient. Porter en permanence une double batterie qui alimente la pompe implantée est une contrainte quotidienne. Le poids (3 kg) et l’assurance de pouvoir recharger les batteries à tout moment. Chaque jour, une infirmière vient faire des soins au niveau du câble abdominal qui relie la pompe aux batteries, pour éviter toute infection.
Ce qui n’empêche pas Evelyne Goyet d’avoir une totale autonomie dans sa vie.
La septuagénaire était émue au milieu de l’équipe médicale qui la suit depuis 10 ans. « C’est 10 ans de gagnés à voir grandir mes trois petits-enfants ».
« Bien sûr, c’est une contrainte de porter ce curieux appareillage en permanence. J’arrive à m’y habituer » explique-t-elle.
Ce bel anniversaire démontre une fois de plus l’excellence des équipes médicales et chirurgicales du CHU de Besançon, un centre hospitalier en pointe sur la médecine de demain.