Doubs. Faut-il interdire les parents autour des stades ?

Récemment encore, le FC Le Russey s’est fendu d’un communiqué pour rappeler que le foot n’est qu’un jeu et que les parents doivent respecter dirigeants et arbitres. Un exemple parmi tant d’autres.

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En intervenant, les parents gâchent souvent ce qui est un moment de plaisir pour l'enfant.

Faudra-t-il un jour en arriver à faire jouer les enfants à huis clos pour que le public, donc très souvent leurs parents, ne perturbe pas les matchs ? La question peut légitimement se poser. En tout cas, pour les dirigeants du FC Le Russey, le constat est clair : ils n’en peuvent plus des agressions verbales. Le club précise donc que désormais en cas d’incident le match sera automatiquement arrêté et il ne s’interdit pas le cas échéant de saisir la justice.

Ce phénomène ne se cantonne ni à ce club ni même au football puisqu’il arrive que dans des gymnases de handball aussi figure un rappel : ce n’est qu’un jeu, ce ne sont que des enfants, ils sont là pour s’amuser et l’arbitre comme les dirigeants sont humains et peuvent se tromper !

Déjà, ailleurs en France, les parents sont parfois interdits d’assister aux entraînements voire aux matchs. Pire, des clubs n’ont eu d’autre choix que de ne plus faire jouer un enfant pour ne plus supporter les excès de leur père ou mère qui, au bord du terrain s’improvisent techniciens, étant sans doute des spectateurs assidus d’émissions de football et de matchs professionnels. Ils en viennent donc à se prendre pour des spécialistes et à vouloir suppléer l’éducateur avec vigueur et souvent agressivité. Au niveau national, les instances du foot n’hésitent pas à faire le parallèle avec les enseignants, parfois agressés eux aussi, à qui on explique comment ils doivent noter les élèves. Tout est remis en cause : le statut du professeur, de l’éducateur, de l’arbitre… et ce sont finalement les enfants les victimes, privés de l’exemplarité des adultes.