Haut-Doubs. Inquiétudes autour de la situation d’Oerlikon à Maiche

L'entreprise Coeurdor est reprise par le groupe suisse. Un coup de tonnerre pour les salariés comme pour l’ensemble de la ville, d’où une mobilisation large et de nombreux soutiens pour faire plier l’entreprise.

1800
Les salariés ont rallié élus et habitants à leur combat en espérant une issue favorable.

En 2021, Coeurdor, entreprise familiale spécialisée dans la galvanoplastie pour la maroquinerie de luxe implantée à Maiche depuis des décennies, berceau dans lequel elle n’a cessé de se développer, est reprise par le groupe suisse Oerlikon. Aujourd’hui, l’espoir d’un avenir radieux a fait place à l’inquiétude, voire même à la colère puisque 38 suppressions de postes sont annoncées, 14 à Mamirolle, autre site de production, et donc 24 à Maîche où les employés ne sont plus que 120 contre 200 il y a quelques années à peine.

« Ce sont 24 personnes qui participent à la vie maîchoise en y vivant ou en y venant travailler et qui perpétuent un savoir-faire historique dans l’industrie du luxe dans la prolongation de Coeurdor, implantée depuis près de 70 ans dans notre commune », réagit Régis Ligier, maire de Maîche, mobilisés auprès d’autres élus du territoire ainsi que du Département et de la Région. Surpris par la nouvelle, il a apporté tout son soutien aux salariés qu’il a reçus en mairie. A cette occasion, les représentants du Comité Social d’Entreprise ont avancé leurs arguments, soulignant la bonne santé financière selon eux de la société et sa volonté de délocaliser l’outil de production à l’étranger. Le maire a rappelé de son côté la position de l’État et demandé une intervention dans ce sens : « Le président de la République ne peut pas nous dire d’un côté qu’il souhaite réindustrialiser la France et de l’autre laisser faire un tel plan social. Ce n’est pas entendable ! ».