Depuis l’annonce du décès de l’ancien sénateur du Doubs, c’est un torrent d’éloges…mérités.
Je ne ferai donc pas un énième éloge funèbre à celui qui avait braqué les projecteurs sur la Franche-Comté en 1998, claquant la porte pourtant grande ouverte de la présidence du conseil régional de Franche-Comté pour ne pas être élu avec les voix de ce que l’on appelait alors le FN.
Homme de convictions, ce giscardien né à Besançon et originaire du Haut-Doubs, a toujours préféré faire passer ses valeurs avant son intérêt personnel. Libéral et humaniste, il avait les pieds ancrés dans son territoire comtois.
Jean-François Humbert était toujours à l’écoute, la moustache frétillante, colorée du tabac d’une cigarette qui ne quittait jamais sa bouche. Président du conseil régional de Franche-Comté de 1998 à 2004, la légende dit qu’il demandait des suspensions de séance pour aller tirer une clope au square Castan !
La passion pour la cigarette lui aura coûté la vie, une vie qu’il menait depuis plusieurs années dans le centre de la France, loin de sa Franche-Comté.
Giscardien de cœur, il avait quitté l’UDF en 2002… à « contrecœur », pour rejoindre l’UMP en vue des élections législatives de la même année. Ce sont les divergences sur le positionnement politique de ce conglomérat qui l’amèneront 12 ans plus tard, à constituer une liste en face de celle de Jacques Grosperrin aux municipales de 2014 à Besançon. Par amitié pour Jean-François Humbert, j’avais participé à cette aventure qui se termina par un score bien loin de l’image d’homme intègre qu’il avait gardé dans le cœur des Bisontins.
Il nous quitte à 73 ans. Ses plus virulents opposants sont dithyrambiques sur le parcours de ce natif de Bonnétage. Et on les trouve sur l’ensemble de l’échiquier politique, la preuve que derrière l’homme politique, se cachait un véritable humaniste au bon sens paysan.
Bonne route Jean-François !





























