Grand Pontarlier. Un nouveau schéma directeur assainissement et eaux pluviales sur quinze ans

Lors du conseil communautaire du 25 novembre, les élus du Grand Pontarlier ont voté à l’unanimité le nouveau schéma directeur assainissement et eaux pluviales. Ce dernier s’étend sur 15 ans, de 2025 à 2040, avec trois plans de cinq ans, pour un total d’investissements de 55 millions d’euros.

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bâtiment à Pontarlier
Photo DR

Lors du dernier conseil communautaire du Grand Pontarlier le 25 novembre, les élus ont voté à l’unanimité le schéma directeur assainissement et eaux pluviales. « La CCGP sera certainement une des seules collectivités couvertes par 2 schémas directeurs, d’alimentation en eau potable, d’assainissement et eaux pluviales, dans le secteur Haut-Doubs et même dans le département », se réjouit Patrick Genre, président de la CCGP. Ce document vise à garantir une « gestion durable et efficace des eaux usées et pluviales, en tenant compte des enjeux sanitaires, environnementaux et urbanistiques », précise la collectivité.

55 millions d’euros d’investissements sur 15 ans

Pour construire ce schéma directeur, un diagnostic complet du réseau existant, collecte, traitement, rejets, a été réalisé, suivi d’une programmation pluriannuelle d’actions. Il s’étend sur 15 ans, de 2025 à 2040, avec trois plans de cinq ans, pour un total de 241 actions programmées dont la réalisation s’élève à 55 millions d’euros. « Ces investissements sont financés en grande partie par le prix de l’eau avec un recours à l’emprunt pour lisser l’effort d’investissement », détaille la CCGP. La tarification du service au m³ évoluera pour répondre aux besoins d’investissements et de fonctionnement. Le prix de l’assainissement passerait hors abonnement, de 2,26 € HT/m³ en 2025 à 2,85 € HT/m³ en 2030. « Puis, ce sera actualisé en suivant le rythme des investissements et autres, il sera envisagé une augmentation de 5 centimes / m³/ an », poursuit Patrick Genre. 

Sept objectifs du schéma directeur sont définis avec par exemple de moderniser les équipements de télémesure pour détecter plus rapidement d’éventuels incidents, de compléter le dispositif de mesures pour améliorer la connaissance des débits circulant dans les réseaux, de mobiliser une zone tampon de rejet entre la station d’épuration et le Doubs afin de supprimer tous les rejets directs au milieu récepteur, ou encore de réduire les eaux claires parasites (eau d’infiltration perturbant le bon fonctionnement des installations) par la réhabilitation de 9 km de réseaux.

100 actions entre 2025 et 2029

Le premier plan d’investissement de ce schéma directeur s’étend de 2025 à 2029 et envisage le début de 100 actions « et pour la plupart terminées pour répondre aux enjeux de l’amélioration de la performance du système d’assainissement et la préservation du milieu naturel », assure la CCGP. Parmi ces actions, des travaux de mise en séparatif des réseaux de 4,3 km et de réparation de réseaux de 4,8 km. « Ces travaux visent la réduction des apports d’eau non polluée à la station de traitement car ces eaux nuisent à la qualité d’épuration des eaux usées. En parallèle à la performance du traitement, des travaux d’amélioration et de déploiement des équipements de mesure et de surveillance des réseaux seront réalisés. Ces travaux permettront d’améliorer le suivi du fonctionnement du système pour ré-évaluer les travaux nécessaires et suivre les effets des travaux réalisés »

Avec ce schéma directeur, quatre principaux résultats sont attendus : sécuriser le système d’assainissement et gérer les risques, développer un système d’information et d’informatique industrielle cohérent, promouvoir le développement durable et limiter l’impact environnemental, approfondir la connaissance et la gestion patrimoniale des réseaux et ouvrages.