Au Racing Besançon, un recrutement 100% francs-comtois

La volonté du club et son nouveau duo d’entraîneurs Claude Robin et Bruno Poinsel est de retrouver un « ADN régional » au Racing Besançon. Cela passe par un recrutement de joueurs connaissant le territoire mais aussi par l’utilisation de ses meilleurs jeunes au sein de l’équipe fanion, symboles d’une formation performante.

1108
Après avoir été formé à Besançon, Rémi Pillot compte plus d'une centaine de matchs professionnels. À 33 ans, il revient dans les buts de Besançon pour un projet sportif et de vie. Photo DR/Racing Besançon

Les bisontins ont retrouvé les terrains d’entraînements de la Malcombe depuis quelques semaines maintenant pour être prêts à débuter le championnat de National 3 le 25 août. Dans les rangs, des têtes bien connues sont toujours là comme le capitaine et taulier de cette équipe Raphaël Dias. Son rôle de leader va évoluer sur et en dehors du terrain pour accueillir au mieux les jeunes poulains fraîchement intégrés à l’équipe première, après une saison réussie en U19 ou en réserve avec la R1. Ils s’appellent Lenny Côte, Yassine Hakkar, Ihabe Loukhiar, Lucas Petigny ou encore Yanis Rigault. Tous font partis du groupe N3 désormais.

La trajectoire de Maxime Blé, produit bisontin parti cet été en Corse pour découvrir le monde professionnel avec le SC Bastia, ne fait pas seulement rêver, elle matérialise le rôle que veut à nouveau jouer le Racing Besançon en Franche-Comté : catalyser les talents pour ensuite tirer le meilleur d’eux-mêmes au profit du club, avant de leur permettre de s’envoler au plus haut niveau. D’autres jeunes ont choisi le Racing pour rebondir : c’est le cas avec Yanis Achour (ASM Belfort), Gregory Lafontaine (Louhans-Cuiseaux) et Tom Adjakly (AS Cagnes).

Lucas Cuenin – Arthur Dirand, solide charnière centrale

Pour épauler cette jeunesse, des profils expérimentés et habitués du N3 ou N2, l’objectif fixé étant de remonter immédiatement. Il ne s’agit plus seulement de sport : les recrues sont désormais liées à un projet de vie et connaissent la région. À bientôt 30 ans, Lucas Cuenin débarque de l’ASM Belfort avec qui il a tout connu depuis 2019 : l’épopée en Coupe de France bien sûr avec un quart de finale contre Rennes, mais aussi le brassard de capitaine, le championnat de National 2, la relégation en N3. À ses côtés derrière, un joueur qu’il connaît bien, un retour sous le maillot des aigles rouges. Arthur Dirand a commencé sa carrière senior au Racing Besançon avec qui il découvre le National en 2011. Le solide défenseur central tente ensuite sa chance ailleurs après le dépôt de bilan, avant de revenir dans la cité comtoise où il croise Lucas Cuenin au Besançon Football et reste cinq saisons. Une valeur sûre de plus dans l’axe.

Des recrues du Haut-Doubs avec Vichet et Hattab

Dans les buts, c’est aussi le retour d’un natif de Besançon. Rémi Pillot a commencé du côté de Montfaucon avant de porter 3 saisons chez les jeunes le maillot du BRC puis de devenir professionnel avec l’AS Nancy-Lorraine, Châteauroux ou encore en Belgique. Plus d’une centaine de matchs pros, des sélections en Équipe de France jeunes pour un retour au bercail à 33 ans. Pour le seconder, le club bisontin s’appuie sur sa formation avec Killian Vauchet qui prolonge et Arthur Vichet en provenance de Valdahon-Vercel (R1). Devant le Racing a réussi un joli coup non sans laisser un goût d’amertume à Pontarlier. Sabri Hattab a beaucoup apporté au CAP l’an passé et plusieurs clubs se sont positionnés sur lui au cours du mercato estival. Jean-Luc Courtet espérait le conserver encore une année mais c’est bien le Racing qui décroche la mise.

Le visage 2024/2025 du Racing Besançon rassure, rassemble aussi. Il faut désormais assurer sur le terrain. À cela, s’ajoute la nomination d’Alexandre Radreau au poste d’entraîneur de l’équipe réserve. L’homme connaît parfaitement les équipes jeunes, garde un œil sur les talents des clubs voisins et reste en connexion directe avec Claude Robin.

M.S