Le marché de Noël de Besançon revient cette année jusqu’au 24 décembre. L’OCAB organisait la précédente édition, mais n’a pas continué pour cette année. La Ville avait lancé un appel à manifestation d’intérêt. Sylvain Camos, patron d’EMA Events à Dijon, a emporté le gâteau. La société événementielle dijonnaise a voulu bousculer les habitudes ancrées depuis de nombreuses années.
Restaurants, bars et artisans se mélangent
C’est le changement le plus visible de l’édition 2025 du marché de Noël de Besançon. Les visiteurs peuvent déambuler d’un stand de vin chaud à un vendeur de santons de Noël puis revenir déguster une douzaine d’huîtres. Les commerçants non alimentaires en sont ravis. « Nos stands étaient désertés en fin d’après-midi, les visiteurs se regroupant dans l’enceinte restauration-boissons. C’est un atout cette année de côtoyer un stand de vin chaud à côté de notre offre de maroquinerie », se réjouit un maroquinier présent au marché de Noël depuis 10 ans.
L’abri couvert en bois a laissé la place à des barnums
Dans un premier temps, Sylvain Camos, le nouvel opérateur dijonnais du marché de Noël, a botté en touche « cet abri couvert en bois ne rentrait pas dans le cahier des charges et, de toute façon, était la propriété de l’ancien organisateur ». Pourtant, à la suite d’une réunion avec certains commerçants, un abri en plastique noir a été installé au dernier moment. De l’avis des commerçants comme de nombreux visiteurs, ces barnums noirs détonnent dans l’environnement festif du marché. Le patron d’EMA Events se défend en souhaitant que cet abri ne concentre pas les visiteurs au même endroit.
Une nouvelle tarification
Si les commerçants alimentaires ont vu effectivement le prix de la location augmenter sensiblement, c’est l’inverse pour les stands non alimentaires. Le maroquinier a bien confirmé « mon coût de location du chalet est inférieur aux autres années ».
EMA Events a proposé des tarifications plus accessibles pour les artisans indépendants. Certains vont pouvoir exposer pendant une semaine pour un prix de location inférieur à 80€.
Nombreux sont les visiteurs qui se plaignaient le premier jour de ne pas voir beaucoup de stands « Noël » entre décorations, jouets en bois ou pains d’épices.
Un superbe sapin place du Huit Septembre
Les premiers visiteurs sont enchantés par la nouvelle décoration, particulièrement celle du kiosque Granvelle. Par contre, commerçants et visiteurs regrettent l’absence du ciel illuminé, vraie magie de Noël. « Cet équipement était la propriété de l’ancien opérateur » se défend Sylvain Camos.
« Trop d’espaces inoccupés ». La remarque revient souvent. « Un marché de Noël, c’est aussi une gentille bousculade dans des allées étroites » se désolait une mère de famille, serrant de près ses deux enfants.
Venu de la forêt de Levier, un sapin de 18 mètres installé place du Huit septembre, illuminé de boules colorées en rouge, et les illuminations de l’Hôtel de Ville font l’unanimité. Quelques promeneurs ont regretté que deux chalets de vin chaud et de churros aient été installés au pied de l’église Saint Pierre.
Des percussions à la place de « Jingle Bells » et la fontaine illuminée de la place de la Révolution masquent l’absence de toute animation sur la place. Tout au long du mois, les déambulations musicales dans le centre-ville vont faire vivre la ville. Le Père Noël sera à Granvelle les mercredis, samedis et dimanches après-midi pour recevoir les commandes à préparer par les petits lutins.
Au final, l’avis de nombreux promeneurs est mitigé. Beaucoup trouvent une amélioration de la décoration sur la promenade Granvelle, d’autres regrettent un manque d’ambition, comme « Besançon scintillante » et les projections animées proposées à Noël 2016. On verra le résultat quand le Père Noël aura fini sa tournée dans la nuit du 24 décembre.
