Besançon, la réhabilitation de 20 logements dans le secteur sauvegardé

Le bailleur social "Loge.GBM" s’est porté acquéreur en 2020 d’un ensemble immobilier de caractère aux 12 et 14 rue du lycée, ensemble en partie mitoyen avec l’hôtel de Montmartin ancien siège de l’hôpital Saint Jacques.

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Rénovation de qualité dans le centre ancien de Besançon par Loge.GBM ©Cabinet Haton
20 logements et 1 local professionnel

Les quatre bâtiments sont distribués autour d’une cour carrée pavée dans un ensemble de bonne qualité. Les intérieurs avaient été modifiés dans les années 1950 pour loger un foyer pour jeunes filles, géré par la Congrégation des Sœurs de Jésus Sauveur.  Quelques plafonds à la française et un salon d’apparat subsistent.

Les bâtiments rénovés permettront de créer une vingtaine de logements : 2 T1bis, 11 T2, 4 T3 et 3 T4 sur 5 niveaux pour des loyers s’échelonnant de 260€/mois (pour les T1 bis) à ≃  550€/mois pour les T4. Un local professionnel de 43 m² sera disponible au rez-de-chaussée pour un usage de bureaux.

La production d’eau chaude et le chauffage seront assurés par une chaudière collective gaz permettant au programme de prétendre à la performance BBC Rénovation.

C’est le cabinet d’architecture bisontin François Haton qui a été chargé de cette réhabilitation complexe associant des bâtiments classés aux monuments historiques et d’autres parties plus récentes.

Une action dans le cadre du dispositif national « Cœur de Ville »
Isabelle Marques la directrice générale de Loge.GBM et Carine Michel Présidente, ont présenté le 13 janvier un chantier de 18 mois pour la rénovation de 20 logements dans le cœur de ville de Besançon ©YQ

Le programme d’un montant global de plus de 3,8 millions d’euros représente un coût moyen de près de 200 000€ par logement. Le financement est assuré par Action Logement (action cœur de ville), par des prêts de la Banque des Territoires, une subvention de la Région et de GBM ; enfin grâce aux fonds propres du bailleur social « Loge.GBM »-.

Le centre-ville de Besançon est riche de nombreux immeubles anciens de belle facture architectural. Ils mériteraient des rénovations de qualité pour permettre une véritable mixité sociale et le retour des habitants dans la Boucle, un gage de dynamisme commercial et une façon de limiter l’étalement urbain. Si le coût est plus élevé qu’une construction neuve, le retour sur investissement est aussi mieux valorisé pour la Ville.

Isabelle Marques, la directrice générale de Loge.GBM l’a précisé « les 20 logements n’ont pas vocation à accueillir les résidents de Planoise touchés par les déconstructions en cours ».

On traite les conséquences sans soigner les causes

La Maire de Besançon et Présidente de Grand Besançon Métropole était présente à la visite d’un chantier qui va démarrer en février 2023 pour être livré à ses locataires dans 18 mois. Elle a précisé que le cœur de ville de Besançon devait retrouver de nouveaux habitants « les bailleurs sociaux dont Loge.GBM ont mission de loger des personnes en précarité financière dans un cadre de vie et de confort valorisants ». C’est bien entendu leur rôle et ils le remplissent parfaitement. Toutefois, les bailleurs sociaux traitent les conséquences de la précarité sociale et financière. C’est en traitant la cause, c’est-à-dire le développement des entreprises et la richesse économique que l’on pourra réduire sensiblement les 22% de ménages précaires de Besançon. Ce n’est pas une fatalité pour ces personnes de rester indéfiniment dans l’assistanat !

Une certitude, la réhabilitation du centre ancien de Besançon par les bailleurs sociaux et par les promoteurs privés est un atout important dans une ville au patrimoine architectural exceptionnel.

Yves Quemeneur