Cela fait neuf ans que l’école maternelle de Charquemont a mis en place le dispositif “Soutien au comportement positif”. « On avait des classes de 31 à 32 petits. On a souhaité dédoubler les classes et on était en recherche de quelque chose pour faire fonctionner ces cinq classes. On nous a proposé de rentrer dans le dispositif et ça nous a permis d’avoir des règles communes. C’est bénéfique pour les élèves, le personnel, et les relations avec les parents sont apaisées », témoigne Cécile Boinay, directrice de l’école maternelle. Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté et de l’académie de Besançon, est venue visiter l’établissement ce mardi 18 novembre pour découvrir ce dispositif.
Valoriser les bons comportements
Le SCP a pour but d’améliorer le climat scolaire, de restaurer l’autorité et de lutter contre les violences à l’école. Concrètement, ce projet s’articule autour de plusieurs valeurs telles que l’entraide, le bien-être ou encore le respect. Des pictogrammes sont installés dans les différentes pièces de l’école pour permettre aux enfants de travailler sur plusieurs forces : la gratitude, l’esprit d’équipe, l’humour, la gentillesse, l’honnêteté, la maîtrise de soi. En visite dans les classes, les élèves ont été invités à analyser leurs différents comportements ainsi que ceux de leurs camarades et à identifier les forces utilisées. « On a des choses qui sont évidentes pour nous, mais si on n’explique pas, ça ne vient pas tout seul », poursuit Cécile Boinay.
« Le SCP est un dispositif qui diminue les comportements inappropriés en explicitant des comportements sociaux attendus. On les enseigne et on les valorise. On inverse le ratio, mais ça n’enlève pas la gestion des écarts de conduite. Enseigner, c’est répéter et ça a plus de chances de persister. Cela permet de développer l’empathie, les bonnes relations sociales mais aussi une meilleure vision de soi-même », détaille Sandrine Bermond, chargée de mission au rectorat, dans le déploiement du dispositif SCP. Ce dernier tend à se déployer et une quinzaine d’établissements du 1er et 2nd degré l’appliquent.
