Doubs. Comment prévenir les violences dans le sport ?

Patrice Durand, le directeur des services de l’Education Nationale du Doubs, a organisé une soirée de prévention et de lutte contre les violences dans le sport. Bon nombre de dirigeants de clubs étaient présents le lundi 9 mai au Palais de Sports de Besançon pour identifier les dérives.

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Patrice Durand, Inspecteur d'Académie et Directeur des services de l'Education Nationale du Doubs, a organisé cette soirée au Palais des Sports sous le signe de la prévention des violences dans le sport ©YQ

Depuis plusieurs années, la lutte contre les violences exercées dans le milieu sportif est une priorité des pouvoirs publics et des fédérations sportives.

Comment prévenir ?

Raphaël Meiss est référent sport, éducation, mixité et citoyenneté à la délégation académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports. Il a dressé, pour les responsables sportifs et bénévoles, des méthodes pour repérer d’éventuelles mauvaises conduites. Elles conduisent parfois aux violences physiques, psychologiques, aux agressions sexuelles, au racisme ou au simple bizutage.

Incivilités, discriminations, humiliations peuvent avoir des conséquences dramatiques pour des enfants. 40% des victimes de violences dans le sport ont moins de 15 ans.

De son côté, Florence Saint-Jean, conseillère en animation sportive et chargée de la réglementation sportive au service départemental à la jeunesse, à l’engagement et aux sports du Doubs, a mis l’accent sur les outils de prévention à la disposition des responsables de clubs. Elle cite en particulier l’importance de la carte professionnelle pour les entraîneurs et encadrants dans les disciplines sportives. « Un diplôme de compétences ne suffit pas pour encadrer des jeunes dans la pratique sportive. Les clubs doivent s’assurer que ces professionnels, qu’ils soient salariés ou bénévoles, disposent d’une carte professionnelle renouvelée chaque année ». L’attribution de cette carte professionnelle est subordonnée à un casier judiciaire B2 vierge. Tout encadrant sportif ayant fait l’objet d’une condamnation pénale inscrite sur son casier judiciaire, ne peut prétendre entraîner des enfants, quel que soit le sport.

Une quarantaine de bénévoles et de dirigeants de clubs sportifs avaient répondu présents à l’invitation de l’Académie le 9 mai pour traiter des problèmes de violences dans le sport ©YQ

Malgré l’intérêt évident d’une telle soirée de prévention des violences dans le monde sportif, le faible nombre de participants (entraîneurs, bénévoles et dirigeants sportifs) démontre la nécessité d’un travail pédagogique le plus en amont des difficultés. Aucune violence n’est anodine !

Yves Quemeneur