C’est la troisième année qu’avec son équipe, le président de la Fédération Française de Tennis se déplace à travers l’Hexagone pour rencontrer les acteurs locaux de ce sport. Ce mardi 17 octobre, c’est au Tennis Padel Grand Besançon à Thise que la FFT a posé ses valises, le temps d’une journée. Au programme, des ateliers, beaucoup d’échanges aussi autour des besoins et moyens possibles pour répondre au regain de forme du tennis et à l’explosion du padel. « On peut dire que le tennis français va bien, nous sommes passés de 910 000 licenciés en 2019 à plus d’1 100 000 aujourd’hui. La diversité des disciplines, l’intérêt retrouvé par les pratiquants, tout cela participe à cette belle dynamique. Il faut rester prudent et notre présence sur le terrain est essentielle permet de partager les bonnes pratiques, les solutions trouvées par les acteurs locaux que nous redistribuons sur d’autres ligues régionales, d’autres comités départementaux. », analyse Gilles Moretton.
Si le badminton et le tennis de table ont bien leur propre fédération, la FFT a bien compris l’intérêt d’accompagner le développement du padel en France, depuis 2014 : avec quelques centaines de pratiquants au début du XXIe siècle, la fédération en dénombre plus de 70 000 aujourd’hui. « Ce sport amène plus de pratiquants et trouve une belle complémentarité avec le tennis. Il y a un plaisir immédiat là où le tennis demande plus de travail, un côté ludique plus difficile à trouver. Cette discipline a ramené la convivialité dans nos clubs, nous en avons 7000 aujourd’hui en France et les licenciés recherchent aussi du lien social lorsqu’ils pratiquent un sport. » L’explosion du padel fait aussi face à la réalité du terrain : une dizaine de pistes existent en Franche-Comté seulement. « C’est encore une pratique ici. Il y a 1600 terrains contre 24 000 en Espagne. On a augmenté de 80% l’aide financière apportée aux clubs pour entretenir leurs infrastructures et de 80% également une autre subvention pour permettre aux associations de construire des terrians de padel. », assure Gilles Moretton. À Besançon comme ailleurs en Bourgogne Franche-Comté, les problématiques spécifiques à la Région concernent surtout le manque d’infrastructures et leur modernité ou encore le besoin d’un effectif d’encadrants et d’enseignants plus larges et plus formés. Toutefois, Gilles Moretton se félicite de constater une augmentation de 10% des licenciés.
Pour les passionnés et membres de clubs de tennis dans le Doubs, cette journée fut aussi l’occasion de rencontrer plusieurs personnalités de la Fédération. Aux côtés de Gilles Moretton un certain Nicolas Escudé, vainqueur de la Coupe Davis en 2001 ou encore Henri Leconte, 5e mondial en 1986 et dernier français à atteindre la finale de Roland-Garros, en 1988. Une statistique cruelle à l’heure où le tennis français vit une période creuse sur le circuit professionnel. « Je ne parlerais pas de « retour » au plus haut niveau car c’est très cyclique. Nous sortons d’une période dorée avec Tsonga, Gasquet, Monfils, Simon, qui ont tous été dans le top10 mondial à l’époque de Nadal, Federer et Djokovic. Il faut mesurer leurs performances tant les grands champions devant eux ont été stratosphériques. Aujourd’hui on une belle génération qui arrive avec Arthur Fils, Lucas Van Asche, Gabriel Debru, une dizaine de français très jeunes qui pourront porter le tennis tricolore au plus haut. Être un grand champion ne peut pas être un projet fédéral, c’est un projet personnel. Nous sommes présents à la formation, à eux de continuer avec leur propre stratégie. »
M.S