Sur le terrain les Aigles Rouges respirent depuis quelques semaines et font même mieux en enchaînant les bons résultats. Invaincus au mois de novembre en championnat, les hommes de David Le Frapper sont allés chercher un très beau point samedi 3 décembre chez le dauphin du championnat, FC Fleury 91. « On aurait même pu gagner », commente Jérémy Guyen, directeur sportif du club. « On a eu un retard à l’allumage pour plusieurs raisons, l’entraîneur est arrivé tard, l’enregistrement de nos recrues étrangères a pris plus de temps et puis il y a aussi un apprentissage pour s’adapter au National 2. »
Dias, Rampont, Mendy, Patrick… une ossature se créée
Solide défensivement malgré les multiples assauts en première mi-temps, le Racing Besançon déboule en contre-attaque et Amara Sissoko se fait faucher à l’entrée de la surface adverse. Une offrande pour le joueur de ce début de saison : Raphaël Dias inscrit le premier but à la 41e minute. (0-1).
« Chaque match est une finale »
Les locaux poussent et parviennent à égaliser à la 65e , le score ne bougera plus. Rivaliser à l’extérieur face à un cador de la poule est un signe pour la suite. « Pour nous désormais, chaque match est une finale. Statistiquement dans ce championnat il y a deux parties qui se distinguent. On est pour l’instant parmi les leaders de la seconde partie de tableau. »
Ce calcul mathématique du directeur sportif ne prend pas vraiment en compte une donnée : le championnat est très ouvert d’une semaine à l’autre. Le Racing Besançon (10e) est allé battre Saint-Quentin (12e) à domicile quand la semaine d’après, ces derniers ont créé la surprise chez le leader, Créteil (1-2, samedi 3 décembre).
A domicile, ça coince
L’US Créteil que le Racing Besançon accueillait ce samedi 10 décembre pour le dernier match au stade Léo Lagrange. « On est 5e du classement extérieur, dernier à domicile. Ce constat fait un peu tâche mais les joueurs ont à cœur de montrer de meilleures choses devant les supporters. », poursuit Jérémy Guyen.
Travailler la formation pour viser les sommets
Malgré cette bonne dynamique, le club ne change pas son fusil d’épaule : le maintien à tout prix. « On n’a pas le budget pour monter, ni la structure encore. Si c’est le cas c’est la descente l’année d‘après à coup sûr. Besançon doit retrouver le niveau professionnel au football et c’est notre objectif à long terme. Ça passera forcément par un gros développement de la formation et surtout conserver les jeunes. », poursuit le directeur sportif avec en ligne de mire, les partenariats signés avec les clubs professionnels comme le FCSM et Dijon FCO.
« Besançon compte beaucoup de jeunes talents »
« Plus on sortira de jeunes, plus l’équipe première en bénéficiera, comme au début des années 2000, on veut le retrouver. Quand un jeune de chez nous part à 13 ans ou plus jeune en centre de formation pour moi c’est trop tôt pour savoir s’il deviendra professionnel. A Besançon il y a beaucoup de jeunes talents qu’il faut faire briller, ça va au-delà du club, je veux que Besançon retrouve une réputation footballistique. »
Lucien Agoumé présent pour la rencontre Saint-Étienne -Troyes
Jérémy Guyen et Besançon retrouveront un jeune du cru le 17 décembre à l’occasion de la rencontre amicale entre l’AS Saint-Étienne (L2) et l’ESTAC (L1). Prêté par l’Inter Milan à Troyes, Lucien Agoumé retrouvera le Racing Besançon. « Cette rencontre c’est du taff en coulisse ! », sourit Jérémy Guyen. « C’est une belle vitrine pour le football à Besançon encore une fois, je connais Laurent Batlles (ndlr : l’entraîneur de L’ASSE) avec qui j’ai passé ma formation quand j’étais à Troyes. Les deux équipes seront à une semaine de la reprise du championnat, les joueurs importants seront tous présents. »
Un club de ligue 1 contre un autre historique la formule est alléchante et les prix restent attractifs. « On essaye d’attirer le public de tout le territoire jusqu’à Pontarlier. Une autre rencontre de ce type devrait être organisée courant mars – avril, avec une équipe de Ligue 2 contre on l’espère une autre Ligue 1 ou un club étranger. »
M.S