Édito – Sochaux, So Chaud !

418

Vous l’avez certainement déjà remarqué, j’apprécie illustrer mon propos par une expression, résumer en quelques mots l’idée d’un texte. Comment décrire alors le plaisir que nous procure le FC Sochaux-Montbéliard ? « Il faut souffrir pour être heureux » ? « C’est dans le pire que dort le meilleur du monde ? » ? « De l’enfer au paradis » ? Un peu de tout cela à la fois. En état de mort cérébrale au mois d’août après le départ des illusionnistes propriétaires chinois et la tentative avortée de reprise par Romain Peugeot, personne ne donnait cher de la peau des lionceaux. Six mois plus tard, le FCSM est de retour aux affaires, à tous les niveaux. Une bande de gamins dans les tribunes et sur le terrain, chapeautée par la sagesse de Jean-Claude Plessis et Pierre Wantiez, redonnent le goût du ballon rond à tout un territoire. Ils s’appellent Alex Daho, Diego Michel, Noah Fatar, Dalangunypole Gomis, Arthur Vitelli ou encore Mathieu Patouillet et viennent de sortir le Stade de Reims, 6e de Ligue 1, pour une place en 8e de Coupe de France. Certains sont arrivés en catastrophe à Sochaux alors que le championnat avait déjà repris, d’autres ont bien cru que leur centre de formation allait disparaitre. Ces souvenirs forgent une envie inassouvissable de s’en sortir, de prouver au monde que seul le terrain compte. Autour d’eux, un stade complet en ébullition, des enfants avec les étoiles plein les yeux et une génération renouvelée de supporters. Sochaux n’est pas mort, le club a simplement bénéficié d’une cure de jouvence. Même Netflix n’aurait pu imaginer un tel scénario. La saga continue avec un nouvel épisode de Coupe de France mardi 6 février au stade Bonal contre Rennes et en championnat où la course à la montée, encore inimaginable il y a quelques mois, est plus que jamais d’actualité.