L’ESBF n’aura pas réussi l’exploit, ce mercredi 25 octobre face à la solide équipe de Brest. Devant plus de 3000 spectateurs les bisontines en rose pour l’occasion n’ont pourtant pas démérité et la tactique mise en place par Sébastien Mizoule a d’abord fonctionné. Pendant les 15 premières minutes, les deux équipes se sont d’abord rendues coup pour coup : la vivacité bisontine avec l’intenable Kiara Tshimanga, élue femme de la rencontre côté bisontine (4/6 aux tirs), contre la puissance physique bretonne.
Conscient de sa force, le BBH est aussi bien aidé par sa solide gardienne Julie Foggea, maintenant toujours son équipe à hauteur des bisontines. Forçant de plus en plus ses attaques, poussées par l’usante défense du Brest, l’ESBF se fait ensuite punir par les missiles de Valeria Maslova ou la malice de Constance Mauny. Brest prend même le large en fin de première période, profitant aussi d’un manque de lucidité dans la construction bisontine. (8-15 à la pause). « On aurait mérité de ne repartir qu’avec 2 ou 3 buts de retard à la pause, ce qui aurait peut-être offert plus de suspense ensuite »confie Sébastien Mizoule. « Nos pertes de balles ont fait mal. On s’est sentie impuissante à la fin de la première période, sans solution devant, avec des difficultés à remonter sur l’adversaire en défense. Dès que l’écart se creuse contre ce genre d’équipe, c’est très dur de revenir. Brest, c’est plus fort, ça va plus vite, c’est beaucoup plus dur mentalement ensuite. On peut faire beaucoup mieux, le score n’est pas révélateur de ce qu’on a produit. », admet l’ailière Kiara Tshimanga.
Un jeu plus varié, une fois distancé
Il fallait réaliser la rencontre parfaite pour espérer bousculer cette équipe bâtie pour la Ligue des Champions. En seconde période, alors que les potentiels sursauts bisontins ont très vite été stoppés toujours par Valeria Maslova ou Merel Freriks, l’ESBF a essayé autre chose et notamment plus de tirs à 9 mètres comme souhaité depuis le début de saison par Sébastien Mizoule. « Frida Rosell n’a pas tout réussi mais au moins ses shoots obligeaient la défense à sortir et libéraient des espaces comme on l’a vu avec Pauline Robert en pivot. Ce qui m’embête c’est la difficulté offensive. On n’arrive pas à mettre nos shooteuses de loin en position et être dans l’alternance plus souvent. Au final, on ne prend que 28 buts ce soir alors que toutes nos sorties précédentes sont au-delà des 30 buts encaissés. Ce qui m’embête aussi, ce sont les performances de nos gardiennes. Elles font des bons entraînements mais ça fait plusieurs matchs où l’on est à 20% d’arrêts ou à peine plus. Un bon match c’est 30%. »
Retour au Palais des Sports contre Chambray, le 5 novembre
Au classement, les bisontines restent 9e avec un match en retard sur leurs concurrentes directes dans la course à l’Europe. Samedi 28 octobre, Sébastien Mizoule attend beaucoup de ses joueuses : la Coupe de France est l’une des priorités et c’est aussi une revanche à prendre contre Stella St-Maur. Deux rendez-vous déterminants arrivent aussi très vite en championnat. D’abord à Nantes, mercredi 1er novembre et surtout avec la réception de Chambray le samedi 5 novembre. Deux adversaires directs au top 5, deux matchs pour affirmer son objectif : retrouver l’Europe.
Deux actions hors du terrain
Associé au mois d’Octobre Rose et la sensibilisation dans la lutte contre le cancer du sein, le club a mené une série d’actions ce mois-ci à Besançon. Contre Brest, les joueuses portaient une tunique rose. Des maillots collector en vente au prix de 80 €, livrés pour Noël. Quant à ceux portés par les joueuses, une vente aux enchères est programmée tout au long de la semaine. Les bénéfices seront reversés à La Ligue contre le Cancer. À cela s’ajoutait la participation aux journées nationales de l’arbitrage. 130 arbitres ont été conviés pour la rencontre avec notamment Olivier Buy, président de la Commission Nationale d’Arbitrage, et de Jérôme Briois, conseiller technique national. À l’issue de la rencontre, un échange était organisé avec le corps arbitral.
M.S