Folklore Comtois « Comment rendre au peuple son butin »

62 ans après sa création en 1960, l’association « Folklore Comtois" poursuit son travail de mémoire sur la civilisation rurale traditionnelle de la Franche-Comté.

994

L’association, créée à l’initiative de l’abbé Jean Garneret curé de Lantenne-Vertière, « a le souci de conserver un monde qui disparaît ». Pour atteindre cet objectif, l’abbé Garneret utilisait trois outils ; le livre, le musée et le dessin. Il est à l’origine de l’ouverture du Musée Comtois à la Citadelle de Besançon  et du Musée des Maisons Comtoises à Nancray. Ces deux musées conservent toujours le fruit de ses nombreuses collectes d’objets du quotidien comtois.

« Folklore Comtois » une association forte de plus de 500 membres

Ils sont cotisants, actifs ou simples bénévoles. Ils poursuivent l’œuvre de mémoire de l’abbé Garneret.  A sa création en 1960, l’association est sollicitée par la Ville de Besançon pour installer à la Citadelle un musée comtois d’art et de traditions populaires. L’abbé Garneret en est le premier conservateur. Depuis plus de 75 ans, avec l’aide des associations locales de sauvegarde du patrimoine, le musée réunit et étudie plus d’une centaine de milliers de photographies et d’objets représentatifs des savoir-faire et des traditions rurales et urbaines de Besançon et de Franche-Comté. Le musée s’oriente depuis les années 2000 vers un axe ethnologique et sociétal qui dépasse l’unique cadre régional qu’il s’était imposé jusqu’à la fin du XXème siècle : c’est aussi un musée ouvert sur le monde et les sociétés actuelles.

Barbizier, le personnage central du folklore comtois

Son origine remonte à une famille de Bousbots (les habitants du quartier de Battant à Besançon). Les hauteurs de Battant étaient couvertes de vignes et certains vignerons étaient réputés pour avoir de fortes personnalités. C’est le cas de Jacques Barbizier qui avait fait « tapage » lors d’une séance du Conseil en 1537. Il fut condamné à 6 années de bannissement. C’est en mémoire de ce personnage que la revue annuelle de l’association « Folklore Comtois » porte le nom de « Barbizier ».

Le musée comtois présente dans une vingtaine de salles tous les thèmes de la culture rurale : artisanat, poterie, tissage, théâtre populaire et art religieux. L’idée d’un « Musée de Plein Air des Maisons Comtoises » naît dans l’esprit de l’abbé Garneret en 1965. Ouvert en 1988 à Nancray sur un terrain communal mis à la disposition de l’association, il reçoit l’aval de la Direction des Musées de France. Depuis, ce vaste espace muséographique poursuit son développement dans le cadre d’un syndicat mixte dans lequel l’association « Folklore Comtois » siège aux côtés des collectivités locales (Grand Besançon Métropole et le Conseil départemental du Doubs).

La philosophie qui a porté la création de l’association « Folklore Comtois » doit se poursuivre dans le temps.  Volontaire, elle apporte son concours aux gestionnaires actuels du « Musée Parc » de Nancray. La préservation de l’histoire comtoise dans son quotidien est indispensable pour comprendre l’évolution de l’Homme dans le terroir comtois. La récente inscription en IGP (Indication Géographique Protégée) de la Cancoillotte en est une démonstration.

Les nouvelles générations sont invitées à poursuivre ce chemin de mémoire. L’association « Folklore Comtois » a besoin de nouveaux bénévoles. L’amour de son terroir n’a pas d’âge !

Yves Quemeneur

Plus d’infos

Informations sur l’association et adhésion en ligne sur http://www.folklore-comtois.fr/ ou au 03 81 55 87 60. L’association édite chaque année « Barbizier » une revue d’ethnologie franc-comtoise