Gambader sans laisse et laisser crotter, c’est interdit !

A l’occasion de la journée mondiale des animaux, la Ville de Besançon a réalisé un clip largement diffusé sur les réseaux sociaux pour…éduquer les propriétaires de chiens à défaut d’éduquer les animaux !

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Éduquer son chien à bien vivre en ville

Marie-Thérèse Michel, la conseillère municipale déléguée « à la condition animale » souhaite rappeler les règles de base à inculquer aux propriétaires de chiens.

L’élue, surtout attentive au bien-être animal, note que « les aboiements intempestifs, l’agressivité, la désobéissance et les morsures…sont des comportements qui traduisent le mal-être du chien… ! »

« L’affaire » perturbe les bisontins depuis longtemps. Même « l’Echo de la Boucle » s’en était ému il y a tout juste 8 ans « Déjections canines : à Besançon, le plug anal pour chien devient obligatoire sur la voie publique ». L’article paru sur le site parodique avait suscité de nombreuses controverses !

Plus sérieusement, l’incivilité des propriétaires d’animaux (notamment des chiens) crée des tensions sur la voie publique et dans les parcs, en particulier pour la sécurité des enfants.

14 000 chiens à Besançon

« Ce sont des dizaines de milliers de crottes chaque jour » précise le Guide des bonnes pratiques édité par la Ville de Besançon. « Les déjections, c’est dans le sac ». Près de 200 distributeurs sont installés dans la Ville et on compte 700 000 sacs utilisés par an. Pourtant, les glissades sont encore monnaie courante sans que les contrevenants soient verbalisés. « La police municipale peine à verbaliser, les agents doivent prendre le propriétaire en flagrant délit, on ne peut pas mettre un agent derrière chaque chien » souligne Marie-Thérèse Michel. La contravention est de 68€ en cas de déjection sur la voie publique.

Côté laisse…ça laisse à désirer !

Sur la voie publique et dans les parcs où les chiens sont admis, ils doivent impérativement être tenus en laisse. « Un chien, même gentil, peut faire peur à des passants et aux enfants. Il peut également détériorer les plantations ». Pourtant, l’élue bisontine admet que les chiens sont encore trop nombreux à divaguer, aboyer dans les parcs publics.

Un chien doit être identifié

C’est une formalité obligatoire pour les chiens de plus de 4 mois. L’absence de tatouage réalisé par un vétérinaire est punie d’une amende de 750€.

Des aires d’ébats pour chiens à Besançon

Il en existe deux, l’un sur la rive gauche du Doubs au bout de la promenade Chamars, le second, plus récent, est en cours d’aménagement sur l’ancienne friche de la CTB sur le boulevard Léon Blum. Pour Marie-Thérèse Michel, très sensible au bien-être animal « les chiens ont ainsi la possibilité de jouer et se dépenser sans laisse, sous la surveillance du propriétaire. C’est une manière pour assurer une bonne sociabilisation entre les chiens et entre les propriétaires ». L’aire d’ébats de la rue de Trey ne semble pas très utilisée « les travaux d’aménagement ne sont pas terminés » précise la conseillère municipale.

Le bien-vivre avec les animaux ne concerne pas les chiens et leurs maîtres qui stationnent devant le Monop’ de la Grande-Rue. « Ce n’est pas du ressort de ma délégation » se défend Marie-Thérèse Michel qui s’intéresse au bien-être des « animaux liminaires ». A Paris, on les appelle « surmulots » et plus communément « rats » !

Yves Quemeneur