Grand Besançon. Thierry Gamond-Rius, Directeur général du CHU Jean Minjoz depuis le 6 février

Le nouveau patron du CHU de Besançon a quitté les plages de Bretagne pour les montagnes du Jura et prendre la succession de Chantal Carroger, ayant fait valoir ses droits à la retraite au mois de juin 2022.

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Il aura passé 12 ans à la direction du Groupement Hospitalier de Bretagne Sud à Lorient

« Pour des établissements du type du Groupement Hospitalier de Bretagne Sud, ce sont maximum deux mandats de quatre ans. J’avais obtenu une dérogation en 2018 pour y rester jusqu’en janvier 2024. J’ai décidé de postuler ailleurs avant le terme…des offres pour des CHU, il n’y en a pas beaucoup » confiait Thierry Gamond-Rius à Ouest-France.

Un parcours hospitalier classique

Nommé à Besançon par décret du Président de la République le 30 décembre dernier, le nouveau patron du CHU de Besançon, à 59 ans, a un riche passé professionnel.

Titulaire d’une maîtrise de droit public et diplômé de Sciences Po Grenoble, il est également passé par l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP), la voie royale pour diriger l’hôpital public.

Il aura été directeur des ressources humaines et de la communication du Centre Hospitalier de Basse-Terre/Saint-Claude en Guadeloupe dans les années 90, puis directeur du Centre Hospitalier des Vals d’Ardèche de 1998 à 2009. Il a ensuite rejoint le Centre Hospitalier de Lorient.

Il est également vice-président de la Conférence nationale des directeurs de centre hospitalier (dont il fut président de 2017 à 2019). Il était encore récemment 1er vice-président de la Fédération Hospitalière de Bretagne (FHF).

Le nouveau directeur change de braquet

Il prend la barre d’un navire qui compte plus de 7 000 agents (médicaux et non-médicaux) qui en fait le premier employeur de la Ville de Besançon. Il arrive également à un moment essentiel dans la réforme de la gouvernance des hôpitaux. Thierry Gamond-Rius a participé, à ce titre, à la mission confiée en 2019 au Professeur Olivier Claris sur la gouvernance des établissements de santé.  La mise en place à la tête des hôpitaux d’un binôme administratif/médical, voulue par le Président de la République, ne sera pas un long fleuve tranquille ! Le nouvel homme fort du CHU de Besançon voudra-t-il partager le pouvoir ?

Yves Quemeneur