Haut-Doubs. A Montlebon, le hameau des Fontenottes reste bien vivant

Alors que souvent des hameaux voir des villages tombent à l’abandon, ici, les habitants ont su se fédérer pour préserver leur lieu de vie.

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La fête a encore connu un beau succès cette année autour du thème de l'eau.

Etalée et étagée, la commune de Montlebon était historiquement composée de trois paroisses : sur la Seigne, derrière le Mont et les Fontenottes. Trois hameaux situés à des altitudes différentes et éloignés du centre du village, justifiant donc la présence de trois fromageries pour permettre aux agriculteurs de livrer leur lait mais aussi d’écoles et d’églises pour chacun de ces lieux.

« Ici, il y a environ 140 habitants en comptant également les fermes isolées rattachées au hameau » explique Henri Perrin de l’association Les Amis des Fontenottes. Un petit coin de nature à l’habitat typique du Haut-Doubs resté vivant grâce à l’attachement de gens qui, comme lui, sont attachés à cette terre. Et à l’église qui n’était autrefois qu’une chapelle construite au XVIIème siècle par trois fils la famille Billod pour remercier la Vierge Marie d’avoir épargné leur père enlevé par des mercenaires à la solde de Louis XIII pour avoir voulu résister. Ils en avaient fait le serment, ils ont tenu parole. Au fil des siècles l’édifice est devenu église paroissiale « avec un toit refait à neuf, le chauffage au sol et un intérieur rénové ». Et ce sans un flot de subventions ou grâce au loto du patrimoine. Juste grâce à la mobilisation des Amis des Fontenottes, en accord avec la commune. « Chaque année depuis 35 ans, nous organisons ici une fête autour d’un thème différent, l’eau cette année, qui nous permet de réunir des fonds. On a compté jusqu’à 1000 repas servis certaines années ». Une mobilisation remarquable qui a sans aucun doute permis de sauver l’église de l’abandon. « Nous avons aussi transformé l’ancienne cure en salle de convivialité et nous avons pour projet de redonner vie à l’ancienne école » poursuit Henri Perrin qui avec ses amis perpétue un autre serment, celui de ne pas laisser mourir un hameau riche d’une belle histoire.