Les Jeux de Paris arrivent trop tôt pour Violette, ce qui n’empêche pas l’athlète pontissalienne de rêver d’une médaille olympique, pourquoi pas à Los Angeles dès 2028. À 16 ans, Violette Duchet-Annez est devenue Championne de France U17 de lutte gréco-romaine (catégorie -61 kg), en avril dernier. Un titre qui s’ajoute à une longue liste depuis ses débuts : cinq fois championne régionale entre 2015 et 2020 chez les plus jeunes (catégorie U9/U11/U13), une médaille d’or à 11 ans au tournoi international d’Utrecht (Pays-Bas), l’équivalent des championnats d’Europe en lutte, championne de France au classement général en U13 et U15 en 2020 et 2021 et vice-championne de France l’an dernier. « J’ai découvert ce sport en maternelle, on faisait des essais sur différentes disciplines, avec notamment des cours au CAP Lutte. Le coach a dit à ma mère que je m’en sortais bien et depuis je n’ai jamais arrêté », sourit Violette.
Si les médailles s’enchaînent c’est aussi grâce à l’accompagnement du club et de sa famille. A 16 ans déjà, tout est fait pour que Violette continue à performer. Inscrite au lycée Xavier Marmier, la lutteuse bénéficie d’un emploi du temps aménagé avec trois entraînements par semaine dont deux à Besançon, vivier connu et reconnu pour la lutte. Conserver un tel niveau demande aussi des sacrifices personnels et financier. « Nous avons toujours été derrière elle pour lui permettre d’aller le plus loin. Depuis 4 ans, Violette atteint un niveau encore plus important et a donc besoin de plus. », confie sa maman, Laure-Anne. Ses résultats et son histoire ont attiré l’œil de la plateforme « objectifpodium », qui met en place un système de crownfunding pour permettre à tous d’aider un athlète dans sa quête.
3000 € par an pour continuer son rêve
Pour Violette, il s’agit d’intégrer l’équipe de France senior et de se qualifier aux Jeux Olympiques 2028. Un long parcours débute et cette année, l’athlète a besoin de 3000 €. En 15 jours, un tiers a déjà été récolté par des dons. « Cela va me permettre de financer des équipements ou les frais liés aux soins. J’ai une blessure chronique à ma cheville depuis une rupture des ligaments. Je vois le kiné une fois par semaine mais je dois aussi parfois stopper un moment. Cette saison j’ai dû m’arrêter trois mois par exemple. », poursuit Violette qui ne délaisse en rien ses études et pour cause, la lutteuse pourrait intégrer le célèbre institut national du sport (INSEP) à sa majorité. « Ça fait chaud au cœur de voir qu’une communauté soutient Violette, elle le mérite par son travail et sa personnalité. Aujourd’hui elle est listée parmi les athlètes espoirs en Équipe de France. L’intégration à l’INSEP se fait sur dossier et tous les six mois, nous l’actualisons avec les bulletins scolaires et résultats sportifs. C’est un projet global et l’INSEP offre un cadre parfait pour poursuivre au mieux sa carrière sans délaisser le reste. », analyse Laure-Anne.
Une cagnotte participative décisive dans la poursuite de son parcours. Ce premier week-end de novembre était l’occasion pour la pontissalienne de démarrer sa nouvelle saison avec des premières sensations pour connaître les axes de travail à développer. « Ma force physique et mentale sont mes points forts, depuis plusieurs années je travaille ma technique pour être encore plus forte. Je sens une bonne évolution, j’espère que j’arriverai à le démontrer en compétition ! » Prochain grand rendez-vous : les 30&31 mars prochain, où Violette Duchet-Annez remettra son titre de championne de France en jeu.
M.S