Testé positif au Covid-19, ce qui lui avait fait manquer le dernier conseil communautaire et notamment la cérémonie des Bourbakis, Patrick Genre était de retour lors du conseil municipal de Pontarlier, ce lundi 7 février.
La séance s’est ouverte sur une demande de garantie d’emprunt en faveur de Néolia pour la réhabilitation de 60 logements collectifs, 2 à 12 rue des Déportés à Pontarlier. La Ville signe habituellement cette caution qui permet au bailleur social de pouvoir bénéficier d’emprunt à des taux plus adaptés. Au total 1 887 980 euros devraient être empruntés. Une somme sur laquelle la municipalité s’est engagée à se porter de garant de 40% soit 755 192 euros.
Les tickets mobilités votés
Déjà remis en cause mais voté en l’état lors du conseil communautaire, le ticket mobilités pour les agents de la ville et de la com’com a été également validé ce lundi. Patrick Genre a rappelé que le dispositif est géré par la Région, insistant sur le fait de ne pas vouloir faire perdre aux agents actuels cet avantage. Un ticket qui concerne 12 agents sur la Ville et 9 agents pour la CCGP. « C’est une mesure qui concerne très peu de monde, symboliquement c’est important que tous aient un prix équitable, apprentis comme professionnel. Nous voterons contre en l’état », a expliqué Gérard Voinnet au nom de son groupe d’opposition.
« Je rejoins votre volonté sur le principe. Nous reviendrons s’il faut pour remettre tout le monde d’accord sur les trois collectivités ». La délibération a conduit à une opposition de six membres du conseil et une abstention.
Ce conseil fut aussi l’occasion de retrouver le rapport d’activités des transports urbains pour l’année 2020, présenté par Jean-Marc Grosjean. Un rapport plus symbolique que concret pour une comparaison avec 2019, la faute à une crise sanitaire qui a plombé l’année. Le nombre de voyage a chuté de 35% sur cette période, représentant près de 100 000 voyages en 2020. Au niveau financier, les deux avenants accordés il y a plusieurs mois ont permis de gommer les effets de la crise.
Les commerçants absents du marché de Noël remboursés
Début du mois de décembre, plusieurs commerçants avaient abandonnés l’idée de louer un chalet au regard de la situation sanitaire compliquée et d’une fréquentation forcément impactée. « La convention en vigueur prévoyait le non-remboursement des ares attribués. Cette année, nous souhaitons rembourser les quatre commerçants de manière exceptionnelle », explique Bertrand Guinchard. Une décision votée à l’unanimité.
3500 € sous forme de subvention exceptionnelle
L’adjoint en charge de l’économie a ensuite enchaîné avec le cinéma Olympia, dont le parking utilisé pour la clientèle est loué à la ville. Fermé pendant six mois de l’année, l’établissement n’a donc pas enregistré de revenus tout en continuant pour autant à louer les places de parking. Une location estimée à plus de 7100 € l’année. « Le cinéma continue de vivre une période très difficile et nous ne le laisserons pas tomber. Nous prendrons constamment des nouvelles et si nous pouvons à nouveau leur apporter des aides, il faut le faire », assure Bertrand Guinchard. 50% du loyer pour les places de parking, correspondant aux six mois de fermeture, sera exonéré sous forme de subvention exceptionnelle. Pour l’année 2021, le cinéma va donc bénéficier d’une subvention de plus de 3 500 €.
Dans l’opposition, cette annonce a d’abord été une découverte pour Gérard Voinnet, qui souhaite aller encore plus loin. « N’y a-t-il pas à revoir cette décision qui me paraît stupide, en supprimant la redevance que doit payer le cinéma à la Ville ? »
Une question pour laquelle Bertrand Guinchard s’est défendu en reprenant l’historique du cinéma : « Stupide… mesurons nos propos, je suis très surpris Mr. Voinnet que vous ne soyez pas au courant de cette mesure. C’est une décision qui avait été prise lors de l’installation de l’Olympia. Dans l’accord passé avec la ville, le parking restait municipal avec 140 places attribuées au cinéma, même si c’est vrai il n’y a pas de délimitation visible. C’est un parking qui bénéficie à beaucoup plus de monde que les entreprises privées. La convention convenait au deux parties, il faut par contre être tolérant et ouvert dans des situations particulières comme celle que nous vivons actuellement. »
Le cinéma l’Olympia de Pontarlier est l’un des derniers établissements indépendants en France.
A noter aussi un changement à la médiathèque municipale : la gratuité est accordée aux enfants de moins de 18 ans quel que soit leur lieux de résidence et aux personnes en situation de handicap.
Martin SAUSSARD
