Malgré les volumes considérables de pluie, la santé de la forêt communale est encore fébrile et les sols karstiques augmentent l’inertie de son rétablissement. « En complément de la régénération naturelle, l’objectif sera de façonner des peuplements pérennes diversifiés, et de tester intelligemment l’introduction d’essences plus résistantes » explique David Chatelain, adjoint en charge de la forêt communale.
Le plan de relance national permettra d’obtenir des aides pour repeupler les zones impactées tout en cherchant à adapter les forêts au changement climatique. « L’an passé, la stratégie commerciale choisie par l’ONF et les Communes Forestières a été concrétisée par une convention de vente groupée, pour vendre et évacuer efficacement l’ensemble des petits bois scolytés non absorbables par le marché local saturé » poursuit l’élu. Une expérience inédite mais complexe pour faire face sur le marché du bois. Destination de ces produits accidentels : les Vosges et l’Aquitaine principalement, alimentant majoritairement la production de sciure, plaquettes, écorces, packaging, palettes, coffrages, papeterie… « Cette stratégie tendait également à minimiser l’impact non négligeable de la crise sur les recettes des communes forestières. En effet, certains frais liés à ces coupes imprévues ont été avancés par l’ONF, et des aides européennes compenseront une partie des pertes liées à ces évacuations d’urgence ». Pour les petits bois à venir, les communes sont soulagées d’entendre que l’ONF semble avoir trouvé un accord avec les scieurs locaux, évitant ainsi des ventes lointaines avec des frais réduisant notoirement les bénéfices des communes.