En 1958, le syndicat d’initiative (devenu depuis office du tourisme) alors présidé par Maurice Cordier gère le Château de Joux et décide d’acquérir une importante collection d’armes et d’équipements militaires lors d’une vente aux enchères à l’Hôtel Drouot à Paris, jugeant ces objets intéressants à faire découvrir au public dans les murs de la forteresse du Haut-Doubs « Depuis cette date, cette collection y est exposée et s’est étoffée au fil des années » confirme Laurène Mansuy, directrice du Musée de Pontarlier et du Château de Joux. Cette longue période a permis à des passionnés tels que Roland Lambardot d’effectuer de nombreuses recherches, mais aussi de se rapprocher de spécialistes qui ont confirmé la provenance de cette collection prestigieuse. « Elle est tout simplement la 3ème de France en termes de qualité après delle du Musée de l’Armée aux Invalides à Paris et du musée de l’Empéri à Salon-de-Provence ».
La valorisation d’un tel trésor, témoin de l’histoire, est pourtant devenue difficile à assumer dans de bonnes conditions dans l’enceinte du château. « En 2012, une convention a été signée entre la ville de Pontarlier, la communauté de communes du Grand Pontarlier et l’office du tourisme qui restait propriétaire afin que la collection soit mise en dépôt juridiquement au musée de Pontarlier en vue d’une meilleure conservation et de travaux de restauration » poursuit la directrice. Un cabinet de consultant a par ailleurs confirmé les craintes sur l’état sanitaire de ces centaines d’objets mis en péril par l’humidité et les températures inadaptées notamment auxquelles ils étaient soumis depuis plusieurs décennies.
« Le projet après la cession faite récemment par l’office de tourisme à la ville est désormais de créer un nouveau musée au château pour qu’elle puisse y retourner, dans des conditions adaptées ».