Pratique remontant au Moyen-Age, l’affouage consistait alors pour le seigneur à accorder aux habitants le droit de récolter du bois de chauffage dans les forêts. Cette tradition a traversé les siècles et la République l’a perpétuée dans les communes.
Ainsi, dans la gestion de la forêt publique, le conseil municipal décide si les bois seront vendus ou destinés à l’affouage et choisit le mode de répartition de l’affouage et décide du mode d’exploitation : par les affouagistes eux-mêmes, ou par la commune qui répartit ensuite les lots coupés, par tirage au sort ou par soumission.
A Loray par exemple, village avec 330 ha de forêt, on vend chaque année du bois blanc : « Nous le proposons sur pied donc à aller couper en forêt ou façonné par des professionnels et sorti en bord de route » explique le maire Claude Roussel. « Dans les deux cas, les personnes intéressées font une offre de prix sous enveloppe cachetée pour tel ou tel lot et c’est le meilleur prix qui l’emporte ».
Précision importante de l’ONF à destination des affouagistes qui vont exploiter eux-mêmes en forêt : prudence ! « Abattre un arbre est une opération délicate et dangereuse. Utiliser le matériel de bûcheronnage présente des dangers. En conséquence, il est fortement recommandé de se protéger et d’utiliser les équipements individuels de protection (EPI) : des chaussures de sécurité hautes à bouts renforcés, un pantalon de sécurité, un casque avec visière, une paire de gants, et des protections anti-bruit ».