Le 15 avril restera une date tragique pour tout le territoire du Haut-Doubs. Celle du jour où l’assassin de Jeanine Dessay a décidé de lui retirer la vie, sans aucune raison. Poignardée à 19 reprises dans les toilettes du Géant Casino de Pontarlier, l’ancienne infirmière, retraitée depuis 2012, avait succombé à ses blessures quelques minutes plus tard. L’auteur de cet acte ignoble avait très vite été identifié et interpellé : Bechir Tabarki. Originaire d’Aix en Provence, il sortait d’une prison suisse une semaine plus tôt, où il avait purgé une peine de cinq ans pour vol à main armée. Avant cela, six autres condamnations étaient inscrites à son casier judiciaire, entre 2003 et 2016.
Ce mercredi 29 mars Béchir Tabarki a écopé de la plus lourde condamnation possible en France : la réclusion à perpétuité assortie d’une peine de sureté de 22 ans de prison. Un jugement à l’issue d’un procès chargé en émotion pour la famille de Jeanine Dessay, dont le compagnon était représenté par Me Lorach. « La famille et la société demandent à être à l’abri de Monsieur Tabarki ». De son côté l’avocate de Béchir Tabarki, Me Huot, a immédiatement concédé que le cas de son client était « plutôt indéfendable ».
À l’annonce de sa condamnation, le coupable n’a rien montré, comme tout au long ou presque de ces deux jours d’audience à Besançon, préférant garder le silence au moment de conclure les débats. Quatre ans après les faits et malgré cette peine, Béchir Tabarki n’a pas su expliquer les raisons d’un tel acte. Dans tous les esprits au cours de cette audience, Jeanine Dessay le sera encore cette semaine à l’occasion d’un nouvel hommage, le 15 avril 2023, à Pontarlier.
M.S
