Septembre 1985. Coluche créé les Restos du coeur pour donner des repas aux plus démunis à l’approche de l’hiver. 41 ans plus tard, les bénéficiaires sont toujours plus nombreux à franchir le pas de porte de l’association. Au micro de France Inter, le vendredi 24 décembre 2021, Romain Colucci, bénévole et fils de Coluche dévoilait un constat alarmant :  » 50% des 1,2 millions de bénéficiaires ont moins de 25 ans et 40% sont mineurs. » La précarité touche de plus en plus de jeunes sur le plan national mais aussi au niveau local, par endroit.

A Pontarlier, seul centre du Doubs à faire des plats chauds

Marie Delgrandi, responsable de l’antenne de Pontarlier, fait un constat légèrement différent.  » Il y a des jeunes mais nous sommes sur un territoire différent de Besançon par exemple, il n’y a pas de cité universitaire. Ici 94 familles, soit près de 250 personnes bénéficient de notre aide. Mais il y a aussi tout ceux que l’on ne voit pas, qui n’ose pas venir ou qui n’ont peut-être pas la connaissance de notre aide. Les inscriptions reprennent depuis 15 jours. Avec la crise sanitaire, nous avons vu de nouvelles familles venir. Il y a surtout des retraités ayant une trop petite retraite pour vivre. Au fil des années, nous nous développons et travaillons avec d’autres associations comme la Croix Rouge. Même si notre principale mission est de distribuer des repas nous élargissons notre mission. Par exemple nous avons fait offert des cadeaux pour Noël aux familles ».

Depuis l’allègement des restrictions liées à la crise sanitaire, Marie a retrouvé un peu le sourire, grâce à la venue de nouveaux bénévoles. « Des gens viennent aider spontanément, ça fait chaud au coeur. Nous sommes la seule antenne du Département où les inscrits reçoivent des plats chauds. Chaque lundi et mercredi, les bénéficiaires viennent chercher des repas faits avec des produits frais. Nous distribuons 9 repas par personne et par semaine. », poursuit la responsable des Restos du Coeur à Pontarlier. Freiné par la crise sanitaire, l’association espère reprendre complètement son fonctionnement avec une journée d’activités, chaque mardi, pour ne plus laisser les gens en difficulté, seuls.

Martin SAUSSARD